je tombe à l'instant sur le commentaire suivant:
http://www.pauljorion.com/blog/?p=5105#comment-41849
Omar Yagoubi a écrit :Je suis sociétaire de la sacem depuis 30 ans, ce que je vais dire pourra sembler paradoxale. Je ne vis pas de mes droits, un nombre insignifiants de sociétaires en vivent en regard des 2 millions d’adhérents.
Je suis membre de notre aimable société parce que l’on m’a dit de le faire quand j’étais jeune. C’est ça le dogme, tu es compositeur, tu es à la sacem. J’ai mis très longtemps à comprendre que cette acceptation avalisait l’idée que ma musique était payante. Or, je n’ai jamais pensé que je pouvais vivre de mes droits d’auteurs. En revanche que je sois payé pour l’écrire ou la jouer, ça oui, et bien, encore. Je défends l’idée que la diffusion des oeuvres de l’esprit devrait être gratuite.
En 1847, 3 musiciens ont fait un procès au café Les Ambassadeurs, à Paris, au titre qu’ils n’avaient pas à payer leur boisson puisqu’on jouait leur chanson. Ils gagnèrent. Le droit d’auteur et la propriété intellectuelle étaient nés sous les auspices révélateurs de la consommation (d’alcool hi) et de la procédure. L’aïeul de adopi en somme.
La culture, la musique en particulier, ont toujours suivi les routes du commerce, de la route de la soie à l’internet. Pour autant, le choix des créateurs de calquer leurs échanges sur celui des commerçants n’a jamais été un acte volontaire, il a été imposé de fait par ceux qui organisèrent la diffusion, la transmission et la promotion des oeuvres, dans un esprits purement marchand. Le seul endroit ou ils ne peuvent rentrer, c’est dans notre inspiration. Comme l’amour, ça ne se commande pas. Aussi, ne nous étonnons pas si l’axe du débat sur la création artistique se trouve à l’endroit le plus capitaliste, la propriété du droit et son cortège de monopole, en se dédouanant complétement de l’effort, gigantesque parfois, de ceux qui produisent la substance des oeuvres, les créateurs.
Avec l’âge, je suis de moins en moins enclin à pardonner à un système qui nous oublie au profit de l’unique rentabilité de la diffusion des oeuvres, ses ouvriers au profit des produits qu’ils fabriquent. Payons les créateurs quand ils travaillent, c’est en amon que ça ce passe.
Savez vous que les fêtes d’écoles sont taxés à hauteur de 70€ pour un petit village, et plus pour les villes, c’est beaucoup vous savez. Pierre Perret, dis quelque chose enfin, toi tu peux, mais on préfére ergoter sur un post d’ado sur le net qui mettrait en peril les majors, légiférer et punir. Un comble.
On lui écrit ?
