http://www.developpementdurable.com/int ... epage.html
extrait :
dd.com : Pour protester contre le projet de loi Hadopi, vous avez décidé de publier votre ouvrage « Entre colère et espoirs » gratuitement sur Internet. Pourquoi défendez-vous tant la liberté de diffusion sur la Toile ?
C. L. : C’est le dernier espace qu’il nous reste. Je suis tétanisée par la réduction des libertés publiques : je vois un « système Big Brother » puissance mille se mettre en place. C’est une menace pour les libertés individuelles, bien sûr, mais aussi publiques et politiques. Bientôt, tous les internautes seront fliqués, chez eux et à l’extérieur. Les liens entre eux seront décryptés, les échanges de messages, en violation des règles sur la correspondance privée, pourront être lus comme s’ils avaient été envoyés à celui qui n’est pas le destinataire. Avec la réforme sur le juge d’instruction, je pense que nous sortons tout simplement des lignes du système démocratique.
dd.com : Vous n’êtes pas seulement active dans le secteur de l’écologie. Vous touchez aussi à la justice, à l’éducation, à la laïcité,… Pensez-vous que les écologistes sont trop cantonnés à leur domaine ?
C. L. : Si les écologistes ne défendent pas un modèle de développement dont la base est la prise en considération des ressources, personne ne le fera pour eux. Simplement, on ne peut pas se contenter de cela : la construction d’un autre modèle de développement touche aussi les dimensions sociale, sociétale, politique, économique. Il faut donc tout repenser, et la question du fonctionnement démocratique de notre société est, de fait, centrale.
On le voit bien avec Hadopi : les systèmes autoritaires vers lesquels nous allons rognent progressivement nos libertés publiques. Et la nécessité de faire des efforts – la taxe carbone en est une excellente illustration – montre que nous avons besoin d’un système démocratique adapté. C’est la raison pour laquelle les écologistes ne peuvent pas se cantonner à la dimension strictement écologique. Ils doivent aussi prendre en considération la société dans son ensemble.
Bon je retourne lire, j'ai pas fini…