Page 1 sur 1

Publié : mar. 06 oct. 2009, 13:15
par Waren
Le silence médiatique autour de ce qui est tout de même un grave dysfonctionnement du système démocratique, des lois votées mais une administration qui les bloque, est assez assourdissant. Dans l'Enfer de Matignon, la plupart des anciens Premiers ministres dénoncent les lenteurs administratives. Alain Juppé parle de "mauvaise graisse", Dominique de Villepin s'impatiente des "grains de sable" administratifs qui bloquent toutes ses décisions, Michel Rocard reconnaît qu'aucune décision n'est appliquée immédiatement.

Même sur le site officiel www.vie-publique.fr, qui explique le fonctionnement des institutions démocratiques, il est indiqué que ""la longueur des délais entre la promulgation d’une loi et la prise des décrets d’application constitue un problème pour la bonne mise en œuvre de la loi"".

Lire la suite : http://www.politique.net/2008101902-la- ... cables.htm

Publié : mar. 06 oct. 2009, 13:44
par Raphaël Florès
Dégraisser le mamouth, tout le monde est d'accord sur l'idée, mais en pratique les rares qui ont le courage de le faire se font conspuer de toutes parts.

Publié : mar. 06 oct. 2009, 14:25
par pers
0a$!s a écrit :tout le monde est d'accord sur l'idée

Parle pour toi...

Publié : mar. 06 oct. 2009, 14:29
par Raphaël Florès
Un mammouth peut être énormissime, s'il fonctionne bien, il n'a pas de graisse.

Ce n'est pas une question de nombre de fonctionnaires à virer, comme s'il existait un palier au-dessus duquel une administration serait trop grosse, mais tout simplement de leur efficacité.

Après, si tu estimes qu'une administration inefficace c'est bien, bah effectivement on est pas d'accord.

Publié : mar. 06 oct. 2009, 20:26
par Rackham
Dans un système qui accumule les textes sans donner le temps de les appliquer, privilégie les textes circonstanciels, multiplie les réglementations tous azimuts, je pense que le problème n'est pas l'administration (même si la française est pachydermique) mais le législateur ou les ministères (on oublie les décrets tout court) qui tirent à jet continu du texte mal fichu, inapplicable ou redondant.

Pour le grippage lié à l'administration elle même, pour donner un exemple, le droit fiscal est modifié tous les 3 mois, l'administration fiscale doit s'adapter à chaque fois, c'est dantesque ! Une réforme est à peine en fonction que la suivante déboule. Comment vous réagiriez ? Pour rester dans l'exemple, on attend une réforme fiscale majeure depuis 1978, on l'attend toujours… Par contre les réformettes pour complexifier…

Publié : mar. 06 oct. 2009, 23:20
par Guillaume.soulet
Je vais introduire ma pensée par une conception globale applicable a ce fait local.

La vie est un cycle, un cycle de cycles.
Il y a la phase montante, l'abondance, la liberté, l'espace.
Puis progressivement les premiers venus verrouillent la société qu'ils ont contribués à créer car ils ont peur que tout soit bouleversé.
Puis au bout d'une limite, quand il n'y a plus de liberté, il y a une forme de révolution plus ou moins brutale qui se crée et qui explose les regles etablies.

L'administration est et restera une société a part, qui se considere differente de la société civile et, surtout, au dessus de cette dernière.

Publié : mer. 07 oct. 2009, 04:50
par Résistance
C'est surtout qu'on est fort en France pour réformer sur le papier. Par contre, quand il s'agit de savoir si c'est applicable et quelles en seront les conséquences, c'est une autre histoire. Réflexions et concertations qui devraient se faire un peu plus en amont des lois et qui, se faisant en majeure partie après, doivent aussi avoir un impact non négligeable dans les lenteurs ou blocages dénoncés par les gratteurs de papier.
L'inefficacité vient-elle du haut, du bas, ou des 2 ?

NB : Qui a dit : "Manque de communication !" ? lol, ça me rappelle quelque chose. ;)

Sans oublier, comme dit Felix, qu'on réagit de + en + dans 'l'instant' pour laisser de côté les réflexions à long terme qui ont moins d'impact sur l'opinion, en fait une belle dérive de la politique médiatique qu'elle soit de droite ou de gauche (ou la fumeuse politique people à tête sans projet ^^), ce qui n'aide pas non plus avec la ribambelle de textes sans réel fond ou suivi qui en découle.

De plus, je n'ai jamais aimé ces discours avec cibles bien trop vendeurs et trop faciles : l'administration, les fonctionnaires, les riches, les chômeurs, les vieux, les racailles, les traders, les politiques, et j'en passe...
A chaque fois, le problème est plus étendu que ce qu'on veut bien nous laisser entendre, et les solutions ne peuvent que l'être aussi. Mais je doute que l'on soit près de voir de telles mises à plat alors que ces petites piques marchent si bien.

NB : Crois-tu que c'est le manque de liberté qui entraîne les révolution, ou la pauvreté (dur de savoir les 2 étant très liés) ? Pourtant beaucoup de sociétés modernes penchent + pour la 2ème (le danger du rien à perdre) et ont opté pour un minimum de redistribution histoire de maîtriser la masse : à méditer et à suivre de près. ;)