[EDIT -> démontage des citations relevées ci-dessus par harpalos]
hadopi a écrit :Pour financer Emma Leprince, il faut acheter des CD et des DVD au supermarché.
Avec les nouvelles technologies, l'artiste ne contrôle pas la façon dont son oeuvre est diffusée.
Ni plus ni moins qu'auparavant...
Au contraire, ce sont les technologies numériques qui **pourraient** permettre aux auteurs de mieux choisir eux-même les modalités de diffusion de leur travail.
hadopi a écrit :Créer c'est du travail, et tout travail mérite salaire.
On passe ici d'un point de vue artistique à un point de vue économique. Ces deux domaines sont liés, mais distincts.
La société n'a pas de
devoir moral de "rémunérer" ses auteurs, plus qu'aucun autre travailleur. L'important à mon sens est que nul ne se retrouve en danger de crever de faim ou d'être à la rue ; les professions artistiques sont-elles plus exposées que d'autres à ce danger ? C'est possible, mais pas systématique.
De plus l'économie telle que nous la connaissons aujourd'hui montre que les richesses immatérielles, pour une partie très importante, sont précisément produites en dehors de tout cadre salarié (ou même financièrement rémunéré, de quelque façon que ce soit). Un blogueur sérieux travaille autant qu'un écrivain, par exemple.
Que "tout travail mérite salaire", ça ne me paraît pas idéologiquement dangereux en soi ; cependant isoler les "artistes" sous forme d'un statut social à part, me semble inadéquat dans la société actuelle (et en général, à chaque fois qu'on fait cela, ça ne tourne pas franchement à leur avantage au bout du compte).