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Publié : mer. 18 nov. 2009, 00:37
par Conundrum
Le texte, présenté par des députés du groupe PS, sera débattu jeudi à l'Assemblée nationale.

Les débats sur la fin de la vie ou sur la légalisation de l'euthanasie se déroulent systématiquement lorsqu'un fait divers tragique défraye la chronique, comme cela a été le cas lors de l'affaire Vincent Humbert , paraplégique à la suite d'un accident de la route, ou encore celui de Chantal Sébire gravement défigurée en raison d'une tumeur de la face. Cette fois, à l'initiative de Manuel Valls, plusieurs députés socialistes, hors de tout contexte passionnel, ont décidé de déposer une proposition de loi pour légaliser l'euthanasie dans certaines conditions, proposition discutée jeudi au Parlement. Elle a peu de chances d'être adoptée même si ces questions sur la fin de vie transcendent les clivages politiques traditionnels.

http://www.lefigaro.fr/sante/2009/11/18 ... nasie-.php


Pour ou contre la liberté de mourir dignement ? Un débat intéressant pour le PP, non ?

Publié : mer. 18 nov. 2009, 00:46
par Raphaël Florès
Pour bien sûr: l'individu est le seul qui a le droit de disposer de son corps lorsqu'il est en pleine possession de ses moyens psychologiques.

Publié : mer. 18 nov. 2009, 00:52
par Sims
Tant qu'on peut s'assurer que le souhait de mourir est bien celui du patient, il est normal de lui accorder cette dernière volonté.

Publié : mer. 18 nov. 2009, 01:53
par RafCorDel
D'accord, mais si les médecins déclarent que le patient est trop sénile et perd ses moyens?
Même si la dernière volonté du patient est de passer de vie à trépas, comment savoir si, au moment de sa décision, il avait, réellement, tous ses moyens à 100%?
En fait, comment rendre cette loi gérable si elle devait exister?
Quelles sont les frontières pour dire oui ou pour dire non?

Sans vouloir contrarier qui que ce soit, on déclare, quand même, les personnes suicidaires non saines d'esprit...
Il existe aussi des gens suffisamment pieux pour préférer souffrir que de choisir, par un dernier pêcher, de mourir...
Comment concilier tout ça?
Comment les institutions religieuses pourraient, ne saurait-ce, que d'y penser alors que lorsqu'on ne parle que de préservatif cela devient un scandale?

Comment l'Etat pourrait oublier une grande partie des français en imposant cette loi laïque?
Comment peut-on imposer quelque chose en prétextant que cela est pour le bien de tous?
Qui est-on pour présumer que l'on a raison et l'autre tord?

Le sujet est difficile et par là-même brulant...
Cette loi, devrait se baser sur le libre arbitre, avec la volonté de chacun pour seul guide...
Alors, si le libre-arbitre joue son rôle, pourquoi imposer aux automobilistes le port de la ceinture?
Le libre-arbitre est-il possible dans certains cas et pas dans d'autres?

Bonne chance avec ce projet de loi mesdames et messieurs les députés...

Publié : mer. 18 nov. 2009, 09:02
par Rackham
RafCorDel a écrit :Comment les institutions religieuses pourraient, ne saurait-ce, que d'y penser alors que lorsqu'on ne parle que de préservatif cela devient un scandale?

Mais les institutions religieuses n'ont pas à se mêler des affaires de la République. Le religieux est d'ordre privé.

(mon côté hussard noir qui ressort)

Publié : mer. 18 nov. 2009, 13:09
par Conundrum
Je ne vois pas le rapport entre Vincent Humbert et quelqu'un en bonne santé qui ne met pas sa ceinture. Mauvais exemple, le port de la ceinture obligatoire :)

Publié : mer. 18 nov. 2009, 13:47
par tornade
RafCorDel a écrit :D'accord, mais si les médecins déclarent que le patient est trop sénile et perd ses moyens?
Même si la dernière volonté du patient est de passer de vie à trépas, comment savoir si, au moment de sa décision, il avait, réellement, tous ses moyens à 100%?

Que penser des médecins, qui sous couvert d'Hypocrite, s"acharnent à réanimer un patient pendant 45 mn alors que sa volonté était justement de ne pas vouloir être réanimé ?
Que penser des équipes médicales qui acceptent, sans le dire, de ne pas prolonger la vie des gens car il y aura trop de souffrances dans le futur ?
Oui le sujet est brûlant mais je ne suis pas sûr que de l'étaler sur la place publique améliore la situation. Chacun répond avec son vécu.
Avant de demander l'avis du citoyen lambda ( et des députés) il faudrait peut-être en discuter sérieusement avec les professionnels concernés.
Hors il ne me semble pas que ça été fait. Il n'y a qu'à voir la politique de l'autruche menée par les établissements de soins ( qu'ils soient privés ou publics).
Voilà encore un débat qui n'aura pas de suite.

Publié : mer. 18 nov. 2009, 15:10
par cry-stof
personnellement je suis pour l'euthanasie

Publié : mer. 18 nov. 2009, 16:19
par pers
Personnellement je trouve la législation actuelle suffisante. Ajouter des lois à tire-larigot, à plus forte raison dans un contexte émotionnellement chargé, est un travers néfaste du législateur.

Publié : mer. 18 nov. 2009, 17:29
par Conundrum
Une législation qui pousse au suicide ou à faire ça dans un autre pays. Vous pouvez mourir dignement, mais démerdez-vous.

Publié : mer. 18 nov. 2009, 18:27
par Conundrum
MPoppins a écrit :Enfin, si on donnait aux gens de ce pays la possibilité de vivre déjà dignement...

En effet. En attendant, c'est tellement mieux d'en foutre plein la gueule aux soi-disant nombreux "assistés". On dépense du pognon en les fliquant tous les mois, alors que Popol (qui se vante de proposer 45% des emplois disponibles, via certains de ses agents...) propose environ 150 000 offres (du rare CDI au stage non-rémunéré...) pour près de 4 000 000 de chômeurs. Si on rajoute les 55% restants, ça fait combien d'emplois disponibles ? Après, quand on se plaint des salaires qui n'augmentent pas, on dit que c'est la faute des assistés qui sont au RSA et qui ne font rien pour s'en sortir. Cherchez l'erreur...

Pendant ce temps, les vrais assistés se salarient grassement aux frais du contribuable, avec des notes de frais toutes aussi indécentes. Le pire, c'est qu'ils sont élus pour le faire.

Désolé pour le hors-sujet, c'est un autre débat :)

Publié : mer. 18 nov. 2009, 21:44
par magnetik
Légiférer la dessus me semble très malsain. Cela reste généralement un choix douloureux et individuel qui prend en compte tout un environnement personnel. Le risque de légiférer est beaucoup plus dangereux que le cas par cas. Il ne faudrait pas que ça devienne une facilité pour libérer des lits.

Publié : jeu. 19 nov. 2009, 00:45
par RafCorDel
Conundrum a écrit :Je ne vois pas le rapport entre Vincent Humbert et quelqu'un en bonne santé qui ne met pas sa ceinture. Mauvais exemple, le port de la ceinture obligatoire :)

"La liberté des uns s'arrête où commence la liberté des autres", je ne prenais cet exemple que pour parler du libre-arbitre...
Ce coin obscur et personnel où la loi n'a rien à faire...
Si quelqu'un à envie d'utiliser sa vie comme bon lui semble dès lors qu'il ne nuit à personne...
Je ne vois pas pourquoi une loi réglementerait cela...
On risque bien sa vie à fumer, à boire, à se droguer... c'est un choix personnel... je ne dis pas réfléchi, mais personnel...
Quelque part, à fumer comme un pompier, on détermine déjà sa façon, probable, de mourir ou, en tous cas, de réduction du temps de vie...
La conscience collective sait cela...
Pour la cigarette, on paie des taxes à l'état, pour la ceinture, on paie des PVs... l'un est légal, l'autre pas...
Choisir de mourir, c'est de ne plus soufrir...
J'arrête ma digression... car le suicide n'est pas l'euthanasie, pas du tout!

Pour l'euthanasie, la loi ne punie pas celui qui veut mourir, mais celui qui donne la mort... alors là, tu as raison, mon exemple de "ceinture de sécurité" est mal venu, j'ai parlé avec précipitation sous le coup de l'émotion quand on cherche des exemples quand il n'y en a pas...

Je vais dire, tout de même, quelque chose qui me touche... l'euthanasie est pour moi essentielle mais il faut aussi penser à cette personne qui donne la mort à cette autre personne qui souffre.
Il faut penser à cet être qui va arrêter une vie et qui va, par son geste, être marqué pour le reste de sa vie...

Publié : jeu. 19 nov. 2009, 01:25
par Rackham
D'autres pays en Europe ont été capables de légiférer, dans l'apaisement, et ça marche (Hollande, Suisse).

Que la France en soit actuellement capable est un autre problème, que d'autres choses devraient être prioritaire, ça ne fait aucun doute. De toute façon, notre hyperassemblée est en train de se mettre à plat ventre pour ne pas faire de commission d'enquête parlementaire sur les sondages élyséens, c'est symptomatique, alors réfléchir et voter sur l'euthanasie… Je ne les crois pas encore mûrs, au mieux il y aura une babiole qu'on va trainer comme une jambe de bois comme le PACS pendant 20 ans avant qu'une nouvelle génération ait du courage politique comme l'a eu Badinter pour la peine de mort.

Publié : jeu. 19 nov. 2009, 17:39
par Raphaël Florès