Sims a écrit :A ce rythme là, tu peux prendre ce qui t'arrange,v en faire une interprétation libre et le proclamer comme "révélateur".
Je n'ai pas à le faire parce qu'elle le dit elle-même, tout se base dessus. Elle a tellement poussé l'individualisme dans ses retranchements, elle a tant cherché à tordre la réalité pour la faire coller à ses envies en niant le fait que l'être humain a hérité de certains caractéristiques des ses ancêtres qui sont le fait d'être animal social, d'être doué d'empathie et de la capacité de se mettre à la place des autres qu'elle est en arrivée à en admirer un psychopathe dont les caractéristiques premiers sont justement d'être dénué d'empathie, amoral, égoïste jusqu'au bout des ongles et de n'attacher aucune importance aux sentiments de son prochain. J'ai mis un lien, lis le passage, c'est très explicite. Une absurdité comme «?La société n'existe pas. Il y a seulement des hommes, des femmes et des familles?» de la baronne Margaret Thatcher tire aussi son origine de la même façon irréaliste de voir les choses (Thatcher a publiquement loué Rand plus d'un fois, je n'invente rien).
Petite pensée en passant pour Alan Greenspan qui, durant les obsèques de Rand, avait quand même réussi à pondre que c'est elle qui lui avait fait découvrir que le capitalisme pouvait être moral. Le fait est qu'il aurait pu difficilement trouver pire exemple pour justifier ce point de vue, mébon, on va l'excuser en disant qu'il devait bien sortir un éloge funèbre et qu'il avait probablement la tête ailleurs.
Maintenant, j'ai bien dit que c'était une vanne que je sors quand le mec en face fait la boulette de citer Ayn Rand. Tous les libertariens ne sont pas fous, au hasard John Gilmore (qui est pourtant un grand défoncé devant l'éternel) n'a jamais sorti une telle connerie. Ni esr qui est d'ailleurs dingue de son chat (on sait tous que quelqu'un qui aime les chats ne peut pas être fondamentalement mauvais, n'est-ce pas??). Eux sont fondamentalement individualistes et essayent d'expliquer en quoi une réduction de l'État serait bénéfique. Des fois, ça marche et je les rejoins sur l'importance vitale des libertés individuelles. L'ennui, c'est qu'à un moment donné, l'explication devient rationalisation et selon moi, les libertariens négligent ou nient certaines réalités. Comme le fait qu'entre le fort et le faible, c'est la liberté qui asservit et la loi qui libère. Ou le fait que la solidarité n'est pas forcément du vol, par exemple quand il s'agit d'assurer des soins aussi indispensables qu'inabordables ou une éducation de qualité au plus grand nombre par une redistribution décidée démocratiquement, parce que les mécanismes de marché sont défaillants à ce niveau. Ou que laisser des mecs sans toit sur leur tête est, à terme, néfaste pour ta liberté à toi qui, n'en déplaise à Rand et Thatcher, vis bel et bien dans une société, donc qu'un programme public de construction de logements à loyer modéré peut être dans l'intérêt général.
Bref, il y a des désaccords, mais jusqu'à présent, ça n'a tué personne.
Méluche s'est montré admiratif du régime chinois => HOp, c'est un partisan tu totalitarisme.
Les déclarations de Mélenchon sont aussi significatifs. Quand il loue le PCC, qu'il sort la version stal des bienfaits de la colonisation (au Tibet) ou qu'il explique que Cuba n'est pas une dictature, ça vise un but. À savoir caresser dans le sens du poil certains aux PCF qui n'ont toujours pas digéré la chute de l'URSS en leur soufflant des mots doux à l'oreille, parce qu'il a besoin de l'appareil du PCF. Ce qui, en effet, dit quand même quelque chose sur ce parti. Alors,
pretense of knowledge??
Autre remarque sur Mélenchon?: il a fait ses classes dans une organisation trotskyste. Avec un chef fondateur qui l'est resté toute sa vie, à savoir Lambert. Et la ligne était de défendre les pays qui avaient déjà fait la révolution comme l'URSS et la Chine face aux capitalistes, même si cette révolution avait fini par dégénérer, parce que c'était quand même une avancée en attendant que la classe ouvrière termine le travail en renversant les bureaucrates. Les restes de cette ligne pourraient aussi contribuer à expliquer un certain tropisme...
Un roman reste un roman, vouloir en tirer des extrapolations sur tout un mouvement idéologique, c'est pretense of knowledge.
Je l'avais dit que ça marchait à chaque fois hein?? J'en ai marre d'avoir raison tout le temps...
Après, pour les critiques plus haut, je me demande si ce ne serais pas la version politiquement correcte de "Oh non, je ne pourrais plus utiliser ma carte d'électeur pour voler mon voisin."
Mon voisin?? Probablement pas, vu qu'il n'a pas grand chose que je puisse lui voler. Ceux que je pourrais en effet «?voler?» ont bien plus d'influence pour définir les lois que toi ou moi au point que la loi Dadvsi contient un amendement dit «?amendement Vivendi?», donc quelque part, ceux qui risquent de se faire voler, c'est toi et moi mais pas par nos voisins. Enfin, ceux qui risquent de nous chiper le peu qu'il nous reste ont les moyens, eux, de faire jouer la concurrence entre les législations et d'aller placer leurs capitaux là où les conditions sont les plus favorables. Pouvoir influencer les lois de façon considérable en plus de les mettre en concurrence et en prime profiter de la douceur des paradis fiscaux font qu'ils n'ont pas grand chose à craindre.
Pour nous, par contre, ce qui est à craindre est que nous soyons plus royalistes que le roi pour accepter ces règles du jeu et que nous nous tapions dessus afin d'obtenir les quelques miettes qui restent. Au lieu de voir si on ne pourrait pas les changer un peu, ces règles du jeu, histoire de ne pas nous faire voler. Par exemple en permettant de façon effective au plus grand nombre de participer à la vie de la cité, ce qui est un des buts du PP...