Si, parce qu'il n'est plus question de retraite, mais de travail.
et la retraite n'est-ce pas un concept lié au travail ?
Violetta introduit par
"Relever l’âge de la retraite et étendre le champ couvert par les pensions privées est essentiel, estime l’OCDE"
Nous avons deux questions :
- pourquoi relever l'âge de la retraite ou pourquoi le réduire
- comment financer la retraite
Je conteste l'aspect moins prioritaire du débat en m'appuyant sur l'impact économique immédiat. Je réagis sur ta vison, défendable au demeurant, sur l'espérance de vie induite d'une activité. Nous parlons donc de pénibilité avec un impact mesurable : l'espérance de vie. Considérant le préalable égalitaire, nous devrions être aussi égaux sur cette espérance, ou en tout cas, ne pas être pénalisé par des facteurs non biologiques ou comportementaux résultant de choix personnels (alcool, tabac, ...)
Je mets en doute la disponibilité de force de travail dans les métiers impactant fortement l'espérance de vie (j'estime que la transparence totale est un prérequis à ce système).
Tu mets en doute la disponibilité de force de travail dans les métiers à forte pénibilité, et tu as raison.
Pour toi, certains métiers sont pénibles par nature, je défends la position de faire réduire la pénibilité par l’aménagement des conditions de travail 1) à l'exercice effectif, par l'apport technologique, les moyens de levage par exemple ou la robotisation 2) au temps d'exercice par la formation contribuant à l'évolution professionnelle. Je n'ai donc pas dit d'orienter vers des travaux non pénibles, j'ai dit que prioritairement on doit trouver tous les moyens de les rendre moins pénible et que si pénibilité subsiste donner les moyens de ne pas l'exercer à vie, comme une sanction au non accès à la formation, quelle que soit la cause. Je reproche juste le débat sur une situation qu'on conçoit comme figée alors que "produire mieux" devrait un soucis perpétuel dans une société qui se soucie plus de l'humain que du rendement économique, considérant que la bonne ou mauvaise condition de l'humain a un impact économique, surtout public, le rendement ne profite qu'au privé. Je n'ai pas toutes les solutions pour trouver des moyens moins pénibles mais je réponds à tes exemples :
"Il faut bien du monde"
- pour ramasser les poubelles : On pourrait commencer par en produire moins (emballage), trier mieux, recycler plus: Impact immédiat : je stocke mes déchets propres, je les apporte en déchetterie. Moins besoin de ramasser les poubelles avec une mécanisation de l'activité (déjà mise en place)
- monter un mur, couvrir une maison : moyen de manutention, moyen d'assemblage, matériaux léger, outil adapté.
Prenons l'exemple concret d'une couverture de maison : La charpente arrive pré-assemblée d'usine, manutention des éléments par grue, clouage pneumatique (protection auditive), couverture avec des éléments autobloquant (tuile par exemple donc déplacer/poser), le matériau est au plus prés de l'ouvrier par un moyen de levage.
Et encore, ce ne sont que des choses que nous pouvons constater maintenant. Ce ne sont que des solutions à trouver. L'argument économique ne tiens pas car les opposants présentent une vision à court terme du coût (moins de marge sur leur activité) sans prendre en compte le coût de la pénibilité sur le long terme (plus de frais de santé pour la société)
Exemple, hors sujet du coup : Pourquoi depuis 10 ans on assiste à une vaste propagande anti tabac ? Logique économique : le coût de la maladie est plus important que le gain de la consommation.
PS: Afin d'éviter toute dérive, ce n'est pas une idée "l'humain d'abord" et contre le capitalisme

J'estime au contraire avoir une approche libérale dans le sens où le comportement induit pour un intérêt privé ne doit pas impacter l’intérêt commun, et donc d'autres intérêts privés potentiels.
N'avions-nous pas trop pris l'habitude de nous contenter de connaissances incomplètes et d'idées insuffisamment lucides ? Notre système de gouvernement se fondait sur la participation des masses. Or, ce peuple auquel on remettait ainsi ses propres destinées et qui n'était pas incapable de choisir les voies droites, qu'avons-nous fait pour lui fournir ce minimum de renseignements nets et sûrs, sans lesquels aucune conduite rationnelle n'est possible ? Rien en vérité. Telle fut la grande faiblesse de notre système, prétendument démocratique, tel fut le pire crime de nos prétendus démocrates.