La prise de décision au Parti Pirate
Publié : lun. 16 sept. 2013, 00:47
Je suis de plus en plus agacé par les comptes-rendus de la Coordination Nationale, ainsi que de certaines équipes de travail. Le problème : il n'y a un report constant de la décision ou une décision qui est la moins engageante parmi les options proposées. Pour parler d'un exemple concret, CAP21 a formulé une proposition très précise en nous proposant de rejoindre leur groupe "Le Rassemblement Citoyen". La balle est dans notre camp depuis début juin mais aucune décision n'a été prise à part pour dire qu'on refuserait dans le cadre des européennes. Pour les municipales, pas de réponse (c'est hors sujet mais pour être complet : j'ai donc pris la décision d'acter cette absence de décision comme un refus définitif, j'en ai informé LRC à l'instant).
En l'espèce que la décision aurait du être positive ou négative n'avait pas d'importance car nous aurions eu de bonnes raisons dans les deux cas mais en ne répondant pas, nous nous fâchons avec nos interlocuteurs. Je souhaites donc que la situation change. J'ai relancé de très nombreuse fois la CN sur des sujets de ce genre. Parfois j'ai obtenu satisfaction mais ici c'est la goutte d'eau et je souhaites élargir le débat sur ce sujet publiquement car effectuer des relances prend énormément d'énergie et n'est pas de ma responsabilité.
Voici mon analyse (que je vous livre sans fioritures) :
Alors déjà qui est responsable ?
A mon sens, l'ensemble des adhérents. Individuellement, les coordinateurs se font rarement rappeler à l'ordre par leurs SL. Au contraire, leurs décisions (justes ou non) sont en généralement soutenues. De plus, la transparence est totale sur leur décision et très rares sont les documents qui ne sont à disposition publiquement (cette transparence est une charge de travail vraiment très considérable et une avancée majeure dans notre gouvernance interne en cohérence avec nos valeurs).
Si maintenant, nous considérons les équipes de travail nous pouvons constater les mêmes travers. Lorsqu'il y a une décision polémique à prendre, elle monte généralement dans la hiérarchie sans qu'aucun n'accepte de prendre le risque de la prise de décision. Et en définitive, plus on monte dans la hiérarchie, moins celui qui est au dessus se sens légitime à prendre la décision pour le groupe (CQFD).
Alors peut-être que la solution est d'avoir recours encore plus souvent à LFB ou de demander des AG permanentes. Néanmoins, ce sont souvent des décisions où la jeunesse de notre parti est la cause d'une certaine inexpérience et donc par soucis de bien faire, nous excluons la possibilité de devoir prendre une décision inaboutie. De plus, ce système de gouvernance par la base fait que les responsables ne sont pas les décideurs. Pourtant ce sont eux qui sont les plus informés sur un sujet et donc on arrive à une situation assez paradoxale (que j'expliquais juste au dessus).
Quant aux adhérents lambda, il arrive encore souvent qu'ils parlent du Parti Pirate à coup de "vous" ou de "ils" et rarement en tant que "nous". Encore une fois, c'est la cohérence avec nos valeurs où nous voulons un assemblage d'électrons libres (bouillonnant mais aussi explosif !). Pourtant les responsables font de leur mieux pour refuser leur pouvoir individuel (pour preuve, mon coup de gueule ci-présent face à l'indécision de la CN).
Comment améliorer les choses ?
Premièrement, il faut que chacun de nous accepte de prendre position de manière beaucoup plus individuelle qu'actuellement. Lorsqu'on vous demande votre avis sur une décision à prendre, il ne faut pas toujours voir l'intérêt de la masse mais au contraire affirmer ses opinions, et les défendre (sans engager le Parti bien entendu). Ca ne fera pas de nous des éléphant-e-s en puissance mais simplement des citoyen-ne-s avec des convictions. Cela permettra aux coordinateurs-trices et autres responsables de jaugé plus rapidement les avis qui se dégagent.
Secondement, il a certains aménagements statutaires à faire. Je reste à penser que les commissions politiques étaient une meilleure option que le fonctionnement par SI. D'autres propositions ont été évoqués par certains adhérents et sont aussi assez intéressantes (je les laissent les présenter : n'oublions pas que l'AG approche). Néanmoins, cela reste principalement cosmétique et pas si éloigné de la situation actuelle. Cela ne peut donc être la seule chose à mettre en oeuvre.
Enfin, il faut s'accrocher et persévérer car nous voulons faire changer la société mais la société change aussi d'elle-même et nous pouvons nous tenir prêt accompagner ses changements. Il faut pour ça être beaucoup plus ouvert à changer nos représentations.
En l'espèce que la décision aurait du être positive ou négative n'avait pas d'importance car nous aurions eu de bonnes raisons dans les deux cas mais en ne répondant pas, nous nous fâchons avec nos interlocuteurs. Je souhaites donc que la situation change. J'ai relancé de très nombreuse fois la CN sur des sujets de ce genre. Parfois j'ai obtenu satisfaction mais ici c'est la goutte d'eau et je souhaites élargir le débat sur ce sujet publiquement car effectuer des relances prend énormément d'énergie et n'est pas de ma responsabilité.
Voici mon analyse (que je vous livre sans fioritures) :
Alors déjà qui est responsable ?
A mon sens, l'ensemble des adhérents. Individuellement, les coordinateurs se font rarement rappeler à l'ordre par leurs SL. Au contraire, leurs décisions (justes ou non) sont en généralement soutenues. De plus, la transparence est totale sur leur décision et très rares sont les documents qui ne sont à disposition publiquement (cette transparence est une charge de travail vraiment très considérable et une avancée majeure dans notre gouvernance interne en cohérence avec nos valeurs).
Si maintenant, nous considérons les équipes de travail nous pouvons constater les mêmes travers. Lorsqu'il y a une décision polémique à prendre, elle monte généralement dans la hiérarchie sans qu'aucun n'accepte de prendre le risque de la prise de décision. Et en définitive, plus on monte dans la hiérarchie, moins celui qui est au dessus se sens légitime à prendre la décision pour le groupe (CQFD).
Alors peut-être que la solution est d'avoir recours encore plus souvent à LFB ou de demander des AG permanentes. Néanmoins, ce sont souvent des décisions où la jeunesse de notre parti est la cause d'une certaine inexpérience et donc par soucis de bien faire, nous excluons la possibilité de devoir prendre une décision inaboutie. De plus, ce système de gouvernance par la base fait que les responsables ne sont pas les décideurs. Pourtant ce sont eux qui sont les plus informés sur un sujet et donc on arrive à une situation assez paradoxale (que j'expliquais juste au dessus).
Quant aux adhérents lambda, il arrive encore souvent qu'ils parlent du Parti Pirate à coup de "vous" ou de "ils" et rarement en tant que "nous". Encore une fois, c'est la cohérence avec nos valeurs où nous voulons un assemblage d'électrons libres (bouillonnant mais aussi explosif !). Pourtant les responsables font de leur mieux pour refuser leur pouvoir individuel (pour preuve, mon coup de gueule ci-présent face à l'indécision de la CN).
Comment améliorer les choses ?
Premièrement, il faut que chacun de nous accepte de prendre position de manière beaucoup plus individuelle qu'actuellement. Lorsqu'on vous demande votre avis sur une décision à prendre, il ne faut pas toujours voir l'intérêt de la masse mais au contraire affirmer ses opinions, et les défendre (sans engager le Parti bien entendu). Ca ne fera pas de nous des éléphant-e-s en puissance mais simplement des citoyen-ne-s avec des convictions. Cela permettra aux coordinateurs-trices et autres responsables de jaugé plus rapidement les avis qui se dégagent.
Secondement, il a certains aménagements statutaires à faire. Je reste à penser que les commissions politiques étaient une meilleure option que le fonctionnement par SI. D'autres propositions ont été évoqués par certains adhérents et sont aussi assez intéressantes (je les laissent les présenter : n'oublions pas que l'AG approche). Néanmoins, cela reste principalement cosmétique et pas si éloigné de la situation actuelle. Cela ne peut donc être la seule chose à mettre en oeuvre.
Enfin, il faut s'accrocher et persévérer car nous voulons faire changer la société mais la société change aussi d'elle-même et nous pouvons nous tenir prêt accompagner ses changements. Il faut pour ça être beaucoup plus ouvert à changer nos représentations.