thufir a écrit :après moi je suis pas forcément contre le revenu de base, si en tant que proposition il est tourné de telle manière qu'il fasse pas fuir les 2/3 des citoyens. De toutes façons, via le RSA et autres trucs on le pratique déjà dans les faits. J'attends juste de voir comment on peut poser ça sans faire flipper les classes moyennes.
Selon moi, le PP a vocation à s'adresser aux citoyens qui veulent plus de transparence et une démocratisation des pratiques de pouvoir. Ca intéresse au delà du clivage droite / gauche qui de toutes façons est franchement moribond. Si on trouve un moyen d'amener le revenu de base et de le présenter de manière à continuer à être au delà de ce clivage, j'achète. Bon, pour l'instant je suis moyen convaincu.
Le problème des classes moyennes va être bientôt réglé par l'UMPS. Elles vont être réduites des trois quart, surtout que la plupart de cette classe cataloguée par les politocards n'a pas un salaire très éloigné du SMIC et ne bénéficie plus d'aucune aide.
Entre 2012 et 2013, le nombre de smicard est passé de 2,5 à 3,2 millions.
Ce n'est pas difficile à obtenir. Un "cadre" perd son emploi, et ne retrouve qu'un boulot au SMIC après quarante ans.
Donc, si tout se fait "à la majorité", avec la majorité de pauvre, c'est gagné.
Malheureusement, ça ne marche pas comme ça.
Les "pauvres" sont réduits au clientélisme. UMP et PS parlent de social. C'est plus rassurant que de parler de "Révolution", même de simple révolution des esprits.
Enfin, dans le partage, ceux qui ont plus ont le sentiment qu'ils vont perdre quelque chose.
Ils n'ont pas compris que dans un monde fini et juste, la propriété excessive, c'est le vol.
En plus, un patrimoine, ce sont aussi des charges, et donc besoin en permanence de rentrées d'argent. Plus on est riche, et plus le risque de récession est prégnant.
Rien de tout cela dans un avenir de partage.
Si les besoins essentiels sont couverts
Si les besoins "artificiels" et excessifs de consuméristes ne sont plus "à la mode"
Si les besoins culturels sont comblés par une vraie mise à disposition des oeuvres pour tous...
Tout le monde y gagne.
Ainsi, de meilleurs transports en commun, sur courte et longue distance rendent la voiture individuelle inutile. La location exceptionnelle reste aussi possible.
Si les logements sont plus raisonnables (la maison individuelle est un modèle coûteux) et que "collectif" ne rime plus avec "bas prix et malfaçons", c'est encore un souci de moins.
Le travail existera toujours pour ceux qui veulent plus, mais il deviendra un choix et non une obligation.
Néanmoins, plein de boulots qui sont des boulots parasites (publicitaires) disparaitront. D'autres deviendront bénévoles ou dans le cadre d'un "troc" entre citoyens.
Enfin, si on arrête d'entretenir des bulles spéculatives qui remplissent des coffres moisis...
Nous vivons aussi une époque troublée, parce que nous sommes "amoindris", "écrasés", "dépendants" d'une part, et agressés ou maintenus dans un état de peur et de défiance qui crée encore de nouveaux boulots inutiles, et de la consommation artificielle (sécurité, consommation palliative au stress...).
Ne plus être la proie des escrocs et voleurs de tout poil, c'est aussi un gain pour tous.
Mais pour l'instant, seule la solution individualiste et désespérée apparait crédible à la majorité des gens, ce qui fait perdurer un système à bout de course jusqu'à un point de rupture qui sera douloureux...