Étant un peu perdu dans cet immense forum, j'ai fait une recherche sur rdb, et j'ai trouvé ce sujet qui n'a "que" 2 mois. J'ai eu envie de réagir à certains points qui ont peut-être été élucidés ailleurs. Merci de m'aguiller si c'est le cas.
thufir a écrit :après moi je suis pas forcément contre le revenu de base, si en tant que proposition il est tourné de telle manière qu'il fasse pas fuir les 2/3 des citoyens
On craindrait généralement plutôt l'inverse : que tout le monde se pointe
thufir a écrit :"en quoi le revenu de base favorise l'économie"
Il crée de nouveaux consommateurs pardi ! Mais c'est une mauvaise question, car de toute façon, ce n'est pas l'intérêt du rdb. Il est un progrès social. Mais on peut toujours ajouter que dans les pays qui l'ont testé, on a vu un développement de l'économie (on a moins peur de se lancer si on a la garantie de survie derrière, si ça foire).
thufir a écrit :il me disait que dans l'extrême gauche, c'était pas du tout consensuel comme truc
Et pour cause ! Il s'agirait de filer cette même somme aux plus riches, ça semble injuste... sauf qu'en y réfléchissant, c'est le meilleur moyen de ne plus jamais dire que les pauvres nous coûtent de l'argent. Ils coûteraient alors autant que les riches. Le seul problème résiduel comparable serait alors qu'il y a trop de pauvres, et là, on renvoie la balle aux riches qui n'emploient pas.
Kyle Butler a écrit :Le souci avec le revenu de base c'est qu'à priori ça sonne comme un truc utopique très ancré à gauche, limite communiste
C'est d'autant plus paradoxal que l'idée vient des USA ; qu'en France, les seuls politiques connus à en avoir parlé sont de droite (Boutin et Villepin) et que finalement, ce n'est pas pire que l'aubaine du papy boom, qui était une merveilleuse niche à fric. Ça ressemble à un truc de gauche parce que c'est de l'argent donné "surtout" à l'intention des pauvres. Mais les notions gauche/droite s'émoussent.
Kyle Butler a écrit :La question qu'on pose souvent à propos du revenu de base, c'est comment le financer.
La réponse est très simple : selon le niveau du RDB (environ 400€ en gardant certaines aides), il est gratuit (le problème du financement ne se pose qu'à un certain seuil). Avec ça, tu ne t'enfonces pas dans une discussion technique glissante. C'est le pied dans la porte pour aborder le vrai problème de fond : la raison morale et sociale du truc.
nalaf a écrit :Et ce d'autant plus que le principe fondateur du RdB est la liberté, quand l'extrême gauche milite pour l'égalité, deux principes antinomiques même si la devise française veut nous faire croire le contraire.
C'est un peu hors sujet, mais je suis toujours surpris par ce genre de remarque. Comme si on mettait "sauvagerie" derrière liberté et "perte d'individualité" derrière égalité.
J'ai toujours conçu que l'un était absolument indissociable de l'autre. Car l'égalité en droit est ce qui crée la liberté individuelle, et la définition de la liberté en droit garantit l'égalité entre les individus. Tu retires l'un des 2 et tout s'écroule. Reste la fraternité, qui est sans doute le vœu pieu censé tenir les 2 premier collés.
On dit souvent que la liberté des uns s'arrête là où commence celles des autres (j'ai le droit de polluer si je ne pollue pas mon voisin). Albert Jacquard disait qu'il était temps de modifier ça en "La liberté des uns commence où s'arrête celle des autres." Différence subtile qui justifie qu'on ne doit pas se permette ce qui est impossible aux autres (je n'ai pas le droit de polluer s'il est impossible que tout le monde le fasse).
Je pense que le SDB est une bonne base commune d'
égalité permettant de redonner de la
liberté à chacun. Le sdb donnant un peu de
liberté d'action, il nous permet une
égalité de parole. Ou encore en inversant : en donnant une
égalité minimum matérielle, il
libère la pensée.