C'est le problème des étiquettes, elles ne veulent souvent pas dire grand chose. Il vaut mieux s'en tenir aux faits et aux actes.
Résumons : les libéraux, ce sont les partisans de la liberté et les libertaires se sont... les partisans de la liberté !
Certains qualifient Pierre-Joseph Proudhon de libéral tandis que d'autres voient dans John Stuart Mill un socialiste libertaire.
C'est un fait que certaines idées portées aujourd'hui par les libertaires, comme les droits des femmes ou ceux des animaux ont été portés par des libéraux historiques, notamment les Radicaux britanniques qui fondaient leur libéralisme sur une éthique utilitariste.
William Godwin, qui est l'inventeur du communisme d'après l'anarcho-communiste Kroptokine, est un extrémiste libéral qui, plutôt que de souhaiter un état minimaliste comme la plus part des libéraux de son temps, appelait de ses vœux la disparition totale de l'état.
Bref, de nombreux libéraux ont beaucoup en commun avec de nombreux libertaires, mais il ne faut pas le leur dire, ni aux uns, ni aux autres : c'est une question identitaire ! (C'est aussi une question de finances : certains libertaires sont devenus libéraux en devenant riches.) Chaque camp préfère caricaturer celui d'en face. C'est dans la nature humaine. Cela n'a pas échappé à certains communistes (pas communistes-libertaires) et conservateurs (pas libéraux-conservateurs) qui emploient le terme "libéral-libertaire".
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lib%C3%A9ral-libertaireOn retrouve la critique de l'individualisme libéral-libertaire, désigné comme l'héritage de Mai 68, aussi bien chez des membres de la droite conservatrice voire hyper-réac que chez des marxistes. (Et maintenant aussi chez Michel Onfray qui se disait naguère anarchiste individualiste et qui aujourd'hui voit dans la "théorie du genre" le signe d'un excès d'individualisme post-soixante-huitard et appelle désormais à l'instauration d'un nouvel ordre moral, suivant ainsi un chemin semblable à celui des néo-conservateurs qui ne sont que d'anciens libéraux ne pouvant plus supporter la liberté d'autrui.)
Personnellement, j'ai peu de sympathie pour les idéologies, les autoritarismes et autres totalitarismes, même si je conçois qu'un minimum de conformisme soit nécessaire pour vivre en société et interagir efficacement avec les autres être humains. Donc "libéral-libertaire", cela me va très bien. Comme dit le proverbe : plus on est de fous, plus on rit !