marou a écrit :Personnellement, je suis très sceptique à l'idée, j'aimerais bien qu'on m'explique concrètement d'où viendrait l'argent pour verser ce revenu de base
Pour pouvoir répondre à cette question, il faut comprendre d'où vient l'argent actuellement, et se rendre compte de l'arnaque dont il s'agit (
un petit billet spécialement sur ça).
Une fois ceci dit, il paraît évident que la création monétaire doit être distribuée à chacun équitablement, ce qui finance en partie le revenu de base. C'est le
dividende universel.
marou a écrit :quelle différence avec des mécanismes comme le RMI ou le RSA (qui me semblent des dispositifs assez proches)
Le fait qu'il soit inconditionnel, et qu'il supprime la création monétaire privée (et sans doute d'autres choses).
marou a écrit :et comment motiver les citoyens à continuer à travailler
On pourrait faire un billet complet sur cette question. Je vais juste répondre rapidement sur trois points.
Tout d'abord,
l'argent n'est pas ce qui nous motive vraiment dans le travail.
Ensuite, ce que je disais dans un billet, ce concept peut paraître étrange, selon la manière dont on le présente. J’ai l’impression que, face à quelqu’un qui n’en a jamais entendu parler, si je dis :
Je suis favorable à un revenu de base, un revenu versé tous les mois permettant de vivre sans emploi rémunéré.
l’idée sera difficilement acceptée, tellement elle semble illogique lorsque nous avons intégré la fameuse « valeur travail » (ou plutôt « valeur emploi ») : pourquoi gagnerait-on de l’argent sans travailler ?
Par contre, si je dis :
Lorsqu’on augmente la masse monétaire (« on crée de l’argent »), comment cela doit-il se passer : on donne tout cet argent créé à quelques acteurs privés et rien aux autres, qui devront le gagner et l’emprunter avec intérêts à ceux qui en bénéficient, ou alors on distribue cette augmentation à tout le monde équitablement ?
je pense que la personne prendra plus facilement conscience qu’un revenu non-issu du travail est naturel, que ce n’est pas une aumône (demander de l’argent sans rien faire simplement parce qu’on en a envie), mais un dû, dont actuellement nous sommes privés injustement.
Enfin, si nous parvenions à satisfaire tous nos besoins avec moins de travail (grâce à l'augmentation de l'efficacité), n'apparaît-il pas évident que le travail n'est pas un but, mais un moyen ? Faudrait-il "moins" répondre aux besoins juste pour garder suffisamment d'obstacles afin de donner du travail à tout le monde ?
Pour aller plus loin, je te conseille les nombreux liens donnés en commentaire de mes 3 billets sur le sujet :
http://blog.rom1v.com/tag/dividende-universel/