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La prostitution : mafias, abolition, liberté, corps…

daniel
Capitaine pirate
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Re: La prostitution : mafias, abolition, liberté, corps…

Messagepar daniel » ven. 01 juin 2012, 23:08

Olivier Soares Barbosa a écrit :On ne peut absolument pas se prévaloir de ses goûts personnels assortis de suppositions, de craintes infondées ou d'hypothèses hasardeuses pour restreindre le droit d'autrui.

Je suis parfaitement d'accord avec ce concept. Mais peut-on définir une supposition, une crainte infondée ou une hypothèse hasardeuse ?

kabizbak

Re: La prostitution : mafias, abolition, liberté, corps…

Messagepar kabizbak » ven. 01 juin 2012, 23:12

daniel a écrit :Ton approche est très dangereuse.

Si on m'écoutait, certains devraient se trouver d'autres gagne-pains si c'est ça que tu veux dire. Donc, pour eux, je représente en effet un danger, mais pas mortel.

daniel a écrit :Tu supposes que tu comprends la pensée des autres personnes, que tu peux la maîtriser et manipuler. En réalité tu n'en sais rien du tout, tu n'as la moindre idée de ce que quelqu'un d'autre va penser un jour. Ta façon de penser est celle des dictatures qui font tout pour manipuler la pensée de leur population.

Je ne suppose pas comprendre la pensée des autres, je me demande juste ce qui pourrait un jour me tomber sur le coin de la tronche. Ma façon de penser est celle de bien des auteurs de SF, et elle me fait bien rigoler.

daniel a écrit :En effet tu peux justifier n'importe quelle mesure avec ta logique car tu peux toujours dire qu'il faut éviter la pensée et des comportements futurs des gens. Et il est impossible de discuter avec toi car il est impossible de prouver qu'un jour quelqu'un ne pensera pas quelque chose.

Mais si c'est possible, la preuve. Ton argument est bon : le problème de vouloir rendre le monde plus doux par la loi, c'est qu'on peut en faire trop, se tromper, ou sortir une loi trop tôt. Je suis pour l'abolition de la prostitution, mais pas maintenant. Là, je suis pour un moratoire, pour mettre cette abolition en suspens le temps que nous rendions son application possible. Mais je suis contre un statut légal de prostitué et tout ce qui va avec.

daniel a écrit :Tu devrais ainsi tuer tout le monde car tu n'es pas certain qu'un jour on ne viendra pas te tuer. Vu le nombre de films violents n'importe qui peut avoir une idée de te tuer ...[/justify]

Quelqu'un qui regarde un film violent ne s'habitue en rien à commettre un acte violent. Tu as mal choisi ton exemple : les jeux vidéos auraient été un bien meilleur choix pour me poser un problème. :mrgreen:

Olivier Soares Barbosa a écrit :Le sophisme consistant à prétendre qu'il faut interdire une activité sous prétexte qu'on risquerait d'y être un jour obligé ne tient évidement pas la route un quart de seconde.

Ah ? Et pourquoi ? (passons sur le "sophisme" ; tu as ce mot à ton vocabulaire et je t'en félicite)

Olivier Soares Barbosa a écrit :Ce serait la porte ouverte à toutes les lois les plus arbitraires

Tiens donc... :mrgreen:

Une porte ouverte, tu dis ? Et tu veux interdire ce genre de portes ouvertes, c'est ça ? Et bien moi, c'est tout pareil. Je n'ai pas envie de la porte ouverte de travailleur du sexe.

Toi aussi tu as peur de ce qui pourrait découler de ce que nous faisons des lois. Simplement tu es obnubilé par l'idée de laisser les gens libres de faire ce qu'ils veulent. Pas moi. Pour moi la loi est là pour rendre la société plus douce qu'elle ne le serait sans la loi.

Olivier Soares Barbosa a écrit :Comme le dit très bien Pasmafaute, ce qui doit nous guider c'est la question de savoir si une activité est directement nuisible à autrui.

Pas seulement. Je suis pour les limitations de vitesse sur la route, parce qu'une tonne de ferraille lancée à tout allure, même si ça n'est pas nuisible directement, ça peut être dangereux.

Olivier Soares Barbosa a écrit :On ne peut absolument pas se prévaloir de ses goûts personnels assortis de suppositions, de craintes infondées ou d'hypothèses hasardeuses pour restreindre le droit d'autrui.

Non, c'est vrai. Mais pour justifier de la pertinence d'une loi, on a le droit.

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pers
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Re: La prostitution : mafias, abolition, liberté, corps…

Messagepar pers » ven. 01 juin 2012, 23:25

kabizbak a écrit :Je suis pour les limitations de vitesse sur la route, parce qu'une tonne de ferraille lancée à tout allure, même si ça n'est pas nuisible directement, ça peut être dangereux.


J'avoue ne pas saisir votre parallèle. À quelle vitesse faut-il qu'une prostituée soit propulsée sur l'autoroute pour devenir dangereuse ?
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daniel
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Re: La prostitution : mafias, abolition, liberté, corps…

Messagepar daniel » ven. 01 juin 2012, 23:25

kabizbak a écrit :Une porte ouverte, tu dis ? Et tu veux interdire ce genre de portes ouvertes, c'est ça ? Et bien moi, c'est tout pareil. Je n'ai pas envie de la porte ouverte de travailleur du sexe.

Toi aussi tu as peur de ce qui pourrait découler de ce que nous faisons des lois. Simplement tu es obnubilé par l'idée de laisser les gens libres de faire ce qu'ils veulent. Pas moi. Pour moi la loi est là pour rendre la société plus douce qu'elle ne le serait sans la loi.
Je définis le pouvoir comme une possibilité d'imposer sa volonté à quelqu'un d'autre d'une manière coercitive. Pour moi tout pouvoir sans exception est une nuisance. Hélas il est impossible de les faire disparaître tous en même temps. On ne peut donc que jouer un pouvoir contre l'autre et essayer des les neutraliser mutuellement. Une loi est une forme de pouvoir et je ne l'accepte que si elle affaiblit d'autres pouvoirs déjà existants.

L'abolition de la prostitution crée un nouveau pouvoir et elle n'affaiblit aucun autre pouvoir déjà existant. C'est pourquoi cette idée constitue une nuisance.

kabizbak

Re: La prostitution : mafias, abolition, liberté, corps…

Messagepar kabizbak » ven. 01 juin 2012, 23:28

pers a écrit :
kabizbak a écrit :Je suis pour les limitations de vitesse sur la route, parce qu'une tonne de ferraille lancée à tout allure, même si ça n'est pas nuisible directement, ça peut être dangereux.


J'avoue ne pas saisir votre parallèle. À quelle vitesse faut-il qu'une prostituée soit propulsée sur l'autoroute pour devenir dangereuse ?

:mrgreen: Tout dépend de son poids :mrgreen:
Non, plus sérieusement, j'ai utilisé cet argument pour signifier que ce n'est pas l'immédiateté ou la certitude de la nuisance qui permet de justifier d'une loi. Le danger, ça n'est pas une certitude. Suis-je plus clair ?

kabizbak

Re: La prostitution : mafias, abolition, liberté, corps…

Messagepar kabizbak » ven. 01 juin 2012, 23:30

daniel a écrit :
Je définis le pouvoir comme une possibilité d'imposer sa volonté à quelqu'un d'autre d'une manière coercitive. Pour moi tout pouvoir sans exception est une nuisance. Hélas il est impossible de les faire disparaître tous en même temps. On ne peut donc que jouer un pouvoir contre l'autre et essayer des les neutraliser mutuellement. Une loi est une forme de pouvoir et je ne l'accepte que si elle affaiblit d'autres pouvoirs déjà existants.

L'abolition de la prostitution crée un nouveau pouvoir et elle n'affaiblit aucun autre pouvoir déjà existant. C'est pourquoi cette idée constitue une nuisance.

Tu sers une idée, ça te regarde. J'essaie juste de m'être utile.

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Re: La prostitution : mafias, abolition, liberté, corps…

Messagepar Pasmafaute » ven. 01 juin 2012, 23:48

kabizbak a écrit :Simplement tu es obnubilé par l'idée de laisser les gens libres de faire ce qu'ils veulent. Pas moi. Pour moi la loi est là pour rendre la société plus douce qu'elle ne le serait sans la loi (...) J'essaie juste de m'être utile (...) Tout dépend de son poids

:idea:

Edit + PS : En relisant le fil, je suis tombé sur le lien de l'AL que Dant' avait indiqué et qui m'avait échappé. Je ne peux que recommander avec insistance sa lecture : «?L’abolitionnisme contemporain commet une double erreur?»
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OSB
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Re: La prostitution : mafias, abolition, liberté, corps…

Messagepar OSB » sam. 02 juin 2012, 03:07

Parce que Kabizbak, je n'ai pas du tout envie de devenir moine. Faut-il interdire les moines parce qu'il y a un certain risque qu'une loi m'oblige à le devenir ? ou employé de bureau, ou si tu veux, peintre en bâtiment, puisque c'est dans mes compétences et que je risquerais peut-être d'y être un jour obligé si certains extrémistes viennent au pouvoir... Ai-je le droit de faire interdire l'activité de peintre en bâtiment parce que j'ai peur qu'on m'y oblige ?

La déclaration des droits sert précisément à éviter ce genre de choses. Elle détermine qu'aucune loi n'a le droit d'être faite si elle n'a pas pour objet d'empêcher certains d'abuser de leurs propres droits pour empiéter sur ceux des autres. Tant qu'une personne se prostitue librement, elle n'amenuise en rien ton droit ni le mien de vivre librement notre propre sexualité de façon non tarifée. C'est nous qui tout au contraire abuserions de notre propre droit de faire des lois si nous lui interdisions d'exercer son activité, et c'est nous qui lui occasionnerions une nuisance en nous opposant par la force à son choix de vie, en l'occurrence de se prostituer plutôt que d'exercer une autre activité qui lui plairait moins.

Nous n'avons pas tous les mêmes goûts et les mêmes dégoûts, nous ne vivons pas tous notre rapport au corps de la même façon. Vouloir imposer notre propre façon de ressentir les choses aux autres est une attitude particulièrement grave et qui dénote d'une totale immaturité sur le plan politique. Malheureusement de nombreux élus tombent dans ce travers. L'année dernière je me souviens d'avoir vu une vidéo prise dans un conseil local dans un état des Etats-Unis ou une vieille conservatrice bigote expliquait pourquoi l'homosexualité était selon elle une pratique dégoûtante. Ses explications sexuelles hystériques sur la sodomie en plein conseil ont fait rire tout le monde d'autant qu'on voyait qu'elle était en plein fantasme et mélangeait orientations et pratiques sexuelles, mais surtout, ce qui me paraît le plus grave c'est qu'une personne qui possède si peu la capacité de s'abstraire des questions qu'elle a à trancher comme élue soit investie de telles responsabilités. Qu'elle possède ses dégoûts et ses peurs irrationnelles... je peux l'admettre, mais comment peut-on accepter que des lois puissent être faites sur de telles bases ? Le corps de chacun est autre. Ce qui compte c'est le bonheur de cet autre différent de nous. Les politiques devraient être formés pour ça. Ce n'est manifestement pas le cas.

kabizbak

Re: La prostitution : mafias, abolition, liberté, corps…

Messagepar kabizbak » sam. 02 juin 2012, 06:53

Pasmafaute a écrit :Edit + PS : En relisant le fil, je suis tombé sur le lien de l'AL que Dant' avait indiqué et qui m'avait échappé. Je ne peux que recommander avec insistance sa lecture : «?L’abolitionnisme contemporain commet une double erreur?»

Intéressant article. J'ai bien l'impression que ce représentant d'AL est sur la même ligne que moi. Mais je peux me tromper. Comme lui s'il est vraiment du même avis que moi du reste.

Olivier Soares Barbosa a écrit :Parce que Kabizbak, je n'ai pas du tout envie de devenir moine. Faut-il interdire les moines parce qu'il y a un certain risque qu'une loi m'oblige à le devenir ? ou employé de bureau, ou si tu veux, peintre en bâtiment, puisque c'est dans mes compétences et que je risquerais peut-être d'y être un jour obligé si certains extrémistes viennent au pouvoir... Ai-je le droit de faire interdire l'activité de peintre en bâtiment parce que j'ai peur qu'on m'y oblige ?

Ah ça ! Moi c'est de devoir devenir maton qui pourrait me pousser à me prostituer, donc je vois très bien ce que tu veux dire. Et comme horizon très lointain, je n'hésite aucunement à me prononcer ici même pour l'abolition de l'incarcération des criminels. Non pas par sympathie pour les criminels, mais par compassion pour les gardiens de prison (dont je ne voudrais pas être et que donc... bref tu connais la suite...). Mais repoussons sagement cette mesure à lorsqu'il n'y aura plus de criminels. :mrgreen:

Et si tu as identifié une mécanique en marche qui m'imposera bientôt de me faire moine contre mon gré, préviens-moi, et montre la moi bien, que je me réveille de suite et me mette à la combattre de toutes les forces qu'il me reste, y compris en demandant qu'une loi soit votée pour prononcer l'abolition de la vie monastique (effective dès que les moines auront disparu).

Olivier Soares Barbosa a écrit :La déclaration des droits sert précisément à éviter ce genre de choses. Elle détermine qu'aucune loi n'a le droit d'être faite si elle n'a pas pour objet d'empêcher certains d'abuser de leurs propres droits pour empiéter sur ceux des autres. Tant qu'une personne se prostitue librement, elle n'amenuise en rien ton droit ni le mien de vivre librement notre propre sexualité de façon non tarifée. C'est nous qui tout au contraire abuserions de notre propre droit de faire des lois si nous lui interdisions d'exercer son activité, et c'est nous qui lui occasionnerions une nuisance en nous opposant par la force à son choix de vie, en l'occurrence de se prostituer plutôt que d'exercer une autre activité qui lui plairait moins.

Tu dis : "tant qu'une personne se prostitue librement"
Est-ce que cela a vraiment un sens ? Quand tu vois un panneau stipulant "Entrée libre" ça signifie quoi pour toi ? Pour moi, ça signifie que c'est gratuit.

Tu dis : "elle n'amenuise en rien ton droit ni le mien de vivre librement notre propre sexualité de façon non tarifée."
Très bien. Je pense le contraire. Non. Correction : je ressens le contraire.


Olivier Soares Barbosa a écrit :Nous n'avons pas tous les mêmes goûts et les mêmes dégoûts, nous ne vivons pas tous notre rapport au corps de la même façon. Vouloir imposer notre propre façon de ressentir les choses aux autres est une attitude particulièrement grave et qui dénote d'une totale immaturité sur le plan politique. Malheureusement de nombreux élus tombent dans ce travers. L'année dernière je me souviens d'avoir vu une vidéo prise dans un conseil local dans un état des Etats-Unis ou une vieille conservatrice bigote expliquait pourquoi l'homosexualité était selon elle une pratique dégoûtante. Ses explications sexuelles hystériques sur la sodomie en plein conseil ont fait rire tout le monde d'autant qu'on voyait qu'elle était en plein fantasme et mélangeait orientations et pratiques sexuelles, mais surtout, ce qui me paraît le plus grave c'est qu'une personne qui possède si peu la capacité de s'abstraire des questions qu'elle a à trancher comme élue soit investie de telles responsabilités. Qu'elle possède ses dégoûts et ses peurs irrationnelles... je peux l'admettre, mais comment peut-on accepter que des lois puissent être faites sur de telles bases ? Le corps de chacun est autre. Ce qui compte c'est le bonheur de cet autre différent de nous. Les politiques devraient être formés pour ça. Ce n'est manifestement pas le cas.

Entendons-nous bien sur la différence entre abolir et prohiber. Nous n'avons pas prohibé l'esclavage, nous l'avons aboli. Pourquoi ? Parce que nous l'avons pratiqué. En ce sens nous ne le condamnons pas dans l'absolu, nous nous interdisons de le pratiquer dorénavant. Vouloir abolir la prostitution, ce n'est pas condamner l'acte de se prostituer, c'est se refuser le droit d'avoir recours à un, ou une, prostitué. C'est un droit dont nous ne voulons pas. Tout comme nous ne voulons pas du droit d'avoir des esclaves. Non seulement parce que l'idée d'être soi-même un esclave nous écœure, mais aussi parce que l'idée d'avoir des esclaves nous écœure tout autant. Ca n'est pas une condamnation morale de l'esclavage, c'est un rejet d'ordre émotionnel, sensible.

La morale est une formulation rationalisée de notre sensibilité. Son apparition était inévitable. La loi est l'idée que nous avons eu pour pouvoir la combattre. La loi condamne pour être la seule à avoir le droit de le faire effectivement. Elle condamne pénalement, pour que nous ne passions pas notre temps à nous condamner moralement, et que nous finissions immanquablement par nous entretuer pour des mythes, des valeurs ou des idées.

Tu condamnes moralement la bigote, la bigote condamne moralement l'homosexualité, et osef parce que c'est la loi qui compte dans ce domaine. Un jour ça vous passera cette manie. :mrgreen:

Si une loi imposait aux bénéficiaires du RSA de se rendre enfin utiles en pratiquant des actes sexuels pour apaiser les frustrations de leurs voisins, ton argumentaire tournerait très certainement autour de la notion de dégoût. Enfin, j'espère.

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clemage
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Re: La prostitution : mafias, abolition, liberté, corps…

Messagepar clemage » sam. 02 juin 2012, 11:45

Tu dis : "elle n'amenuise en rien ton droit ni le mien de vivre librement notre propre sexualité de façon non tarifée."
Très bien. Je pense le contraire. Non. Correction : je ressens le contraire.


Voila, c'est bien un ressenti et non une conclusion rationnelle.

Et si tu as identifié une mécanique en marche qui m'imposera bientôt de me faire moine contre mon gré, préviens-moi, et montre la moi bien, que je me réveille de suite et me mette à la combattre de toutes les forces qu'il me reste, y compris en demandant qu'une loi soit votée pour prononcer l'abolition de la vie monastique (effective dès que les moines auront disparu).


Pourrais tu remplacer moine par prostitués et répondre à ta propre question?

kabizbak

Re: La prostitution : mafias, abolition, liberté, corps…

Messagepar kabizbak » sam. 02 juin 2012, 12:30

clemage a écrit :
Tu dis : "elle n'amenuise en rien ton droit ni le mien de vivre librement notre propre sexualité de façon non tarifée."
Très bien. Je pense le contraire. Non. Correction : je ressens le contraire.


Voila, c'est bien un ressenti et non une conclusion rationnelle.

Exactement, et je suis fier de ne pas me présenter comme une créature exclusivement rationnelle. Parce que ce n'est pas vrai.

Je considères que la morale n'est qu'une mauvaise traduction de sensations et d'émotions. Mauvaise parce que tronquée, dissimulant sa véritable nature, pour se faire passer pour rationnelle, derrière des idées, des principes. Cette morale, à mon sens, sert à faire fonctionner les états théocratiques, et non une république. Ce qui doit circonscrire les comportements en république, c'est la loi.

Raisonnement en conséquence duquel je ne vois aucune espèce d'obligation à produire un raisonnement pour chaque avis que j'émets, parce qu'en réalité la raison n'a que partiellement à voir avec ce qu'on choisit ou pas d'être et d'accepter. Fuck the stats et Let's Rock !

clemage a écrit :
Et si tu as identifié une mécanique en marche qui m'imposera bientôt de me faire moine contre mon gré, préviens-moi, et montre la moi bien, que je me réveille de suite et me mette à la combattre de toutes les forces qu'il me reste, y compris en demandant qu'une loi soit votée pour prononcer l'abolition de la vie monastique (effective dès que les moines auront disparu).


Pourrais tu remplacer moine par prostitués et répondre à ta propre question?

Je l'ai fait pendant je ne sais combien de pages. Je ne suis pas ta poupée.

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Re: La prostitution : mafias, abolition, liberté, corps…

Messagepar clemage » sam. 02 juin 2012, 12:38

Si ton mode de raisonnement n'est pas rationnelle et est de l'ordre du ressenti, je ne vois pas comment je pourrai argumenter avec toi sauf à utiliser des raisonnements sophistes basés sur les sentiments(ce que je désapprouve bien évidemment).

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Konwhald
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Re: La prostitution : mafias, abolition, liberté, corps…

Messagepar Konwhald » sam. 02 juin 2012, 13:04

clemage a écrit :Si ton mode de raisonnement n'est pas rationnelle et est de l'ordre du ressenti, je ne vois pas comment je pourrai argumenter avec toi sauf à utiliser des raisonnements sophistes basés sur les sentiments(ce que je désapprouve bien évidemment).


il voulait sans doute dire par là qu'il n'a pu s'empêcher de faire un ecart de raisonnement, et en explique les raisons.
Ton mode de raisonnement a toi non plus ne peut etre totalement rationnel et epuré de tout ressenti, a moins que tu ne sois une machine. (Es-tu une machine clemage ?).
Ta remarque me semble surtout amenée dans l'objectif de clore la discussion...
http://i0.kym-cdn.com/photos/images/original/000/002/763/invalid.jpg
De toute façon, vous n'êtes tous que des libellules.
Voilà.

kabizbak

Re: La prostitution : mafias, abolition, liberté, corps…

Messagepar kabizbak » sam. 02 juin 2012, 13:18

Konwhald a écrit :il voulait sans doute dire par là qu'il n'a pu s'empêcher de faire un ecart de raisonnement, et en explique les raisons.

Ce n'est pas que je n'ai pas pu m'en empêcher, c'est que je veille à ce que la raison ne soit pas la seule composante de mes arguments.

Si la morale n'est qu'une irrationalité, traduite en éléments rationnels, communément appelés principes, valeurs, etc, mais réducteurs, mon intérêt est d'inciter chacun à faire preuve de plus de lucidité, ou de franchise selon les cas, en dévoilant plutôt l'histoire originelle que la fable pour petits et grands qui pour l'heure est quasiment la seule admise.

Peut-être qu'alors j'aurais une chance de sortir de cette fichue île aux enfants. :mrgreen:

kabizbak

Re: La prostitution : mafias, abolition, liberté, corps…

Messagepar kabizbak » sam. 02 juin 2012, 13:50

Bon, je cherchais un fil de discussion dont le contenu me semble particulièrement révélateur du caractère profondément franchouillard de ce débat un peu HS sur la morale, la raison, et le ressenti. Il s'agit du fil abordant la religion kopimiste ou je ne sais quoi.

Dans ce fil, la majorité des posts exprime sa circonspection, voire il faut bien le dire un certain mépris pour cette initiative, pourtant "sœur".

En réalité, voilà trop longtemps que les français jouent à être sérieux, et que donc ils ne sont plus ni sérieux, ni joueurs, ni même français au fond. Ils sont perdus. Accrochés à la raison, comme des moules à un rocher.

Je propose de jouer sérieusement. Et je comprends très bien ce que veulent faire vos "frères" en lançant cette nouvelle religion.


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