Oui c'est vrai mais je viens régulièrement jeter un œil sur les discutions en cours tout en lisant autant que je le peux (dernier coup de cœur pour Victor Schœlcher)pers a écrit :Salut Yanna, ça fait longtemps...
Bref
Je suis convaincu que l'abolition des brevets n'arrêtera en rien la recherche "pharmaceutique". Que cela se fasse progressivement me paraît être nécessaire.
J'ai lu le billet de Christian Engström. Il a le mérite de rappeler que l’effort de recherche est principalement supporté par le secteur public.
Ce qui m'amène à trois choses.
La première est que - si l'effort de formulation des médicaments (dans ce cas précis) et de tests sur des cobayes - le travail de recherche amont ( de manière collaborative par la communauté scientifique mondiale) n'est pas suffisamment reconnue à l'heure actuelle. En clair, les états et leurs citoyens (nous tous) qui consentent à cet effort (au travers de leurs travail et de leurs impôts) se font gruger.
La seconde est que – malgré la perte de monopole (attribuée jusque là par une brevet) sur une molécule ou une formule - le secret industriel lié à la fabrication du médicament restera un atout majeur pour l'entreprise. En effet, on sait aujourd’hui que tout les médicaments génériques ne se valent pas tout à fait. Il semble que les effets sont parfois variables. L'avantage sera, en l'absence de brevet, à celui qui est la formule la plus efficace en somme. De mon point de vue c'est bien cet aspect qui est le fruit du travail des laboratoires.
Enfin, des rumeurs persistantes mentionnent des dérives sur l'abandon de molécules trop efficaces et donc pas assez rentables à long terme. Il me semble que c'est une légende urbaine mais il est néanmoins normal que l'on se pose la question.
En effet, l'effort des industries pharmaceutiques pour trouver de nouveaux débouchés pour leurs vieilles molécules est assez troublant voir révoltant. L'évolution du DSM, sous le poids du lobby pharma, est également éloquent en ce sens. Savez-vous, par exemple, ce qu'est le syndrome dysphorique près menstruel et quelle solution propose l'industrie? Je vous invite à visionner ce film-documentaire
http://www.dailymotion.com/video/xmaxhx_maladies-a-vendre_news
Ce troisième point (qui n'est pas vraiment une digression ^^) tend à illustrer le peu d'enthousiasme des industrie phama pour la recherche de nouveaux médicaments. Il n'y a donc aucune précaution à prendre avec elles. Elles ne sont pas indispensable à léclosion de nouvelles thérapies et semble à l'heure actuelle plus un frein à l'avancement dans ce domaine.