Je suis @Lacantine. Installation. Personne. L'ambiance est cosy, la musique, jazzy. Un Mac BookPro tagué aux stickers engagés trône sur le banc, dos aux miroirs de la grande salle. Un supposé intervenant se déguise : cheveux laqués, bretelles, souliers brillants et costume trois pièces. La cravate parachève le personnage, des plus fantasque.
Rires, affairement, chaleureux bonjour, le lieu bruisse de mouvement, d'humain. Petites fleurs sur la table, des roses, qui semblent inviter les futurs belligérants à éviter les effusions de liquides corporels divers. *sang et crachats*
Jingle de Silicon Radio "Le futur, c'est plus ce que c'était".
J'aime beaucoup les sièges de ciné devant le micro, ça rosk du poney efféminé.*Le Lulz a vu naitre le point poney.*
Aux Urnes. 20120411
L'évènement est co-organisé par Ravages, Silicon Maniacs et Nova Radio avec la participation artistique des Graffiti Research Labs.
"Que Dieu vous blesse, et que Dieu blesse la France."
Partie Une : Aux Urnes et Tais-Toi !
A vrai dire je ne sais absolument pas comment rédiger ce compte rendu.
Je me lance.
J'ai tout de suite été propulsé dans une sorte de transe jouissive inhérente aux surchauffes intellectuelles. Esther Benbassa, sénatrice EELV est la première à subir mes coups de plume frénétiques sur le papier . *moi papi, moi aimer stylo et papier, moi honnir clavier*.
Son discours, en réaction à celui d'Alain Bressy sur les institutions de notre très chère V ème République démarre sur un ton défensif. Trop défensif à mon goût. Je découvre tout juste Etienne Chouard et le Tirage au Sort (TaS). Et ne voilà-t-y-pas que je tombe sur une défenderesse de notre démocratie. "Belle démocratie", mélioratifs à l'appui, au cas où tu n'aies pas encore compris que la France, c'est un peu beaucoup le pays de LA démocratie. Oui, oui, notre modèle est beau, pas parfait, allez, je vous l'accorde, du bout des lèvres, mais, ouaw, il en jette, non ? *ironie, arme des faibles ?*
#facepalm #UMADBRO *si j'incorpore des hashtags, c'est, vous l'avez deviné, que cela me semble indispensable à la bonne compréhension de mon état à ce moment précis*
Bref, je crise, mon bic souffre, mon poignet s'active. Et je ne suis pas au bout de mes peines auditives. Elle ajoute, dans son bagout apparemment connu et reconnu, que tous ceux qui pensent, j'exagère, qui prônent un autre système que le nôtre sont des nationaux populistes. Argument d'autorité détecté.
#facepalm #UMADBRO BIS
Alors oui, je joue légèrement mon rageux. Tempérons. Nous sommes, selon moi, dans une belle oligarchie, nos libertés individuelles sont légions, je vis, tu vis, nous vivons en majorité plutôt bien. Accordons- nous sur le fait que, pour la plupart, nous avons dépassé les premiers paliers de la pyramide de Maslow. Mais quoi ! La Suisse et même le Vénézuela sont plus proches que nous de l'exercice de la démocratie (pouvoir entre les mains du peuple). * oui oui, possède-t-on la possibilité de révoquer nos élus ?* Sémantique me dira-t-on ? Mais un débat est un échange d'idées basées sur le partage de concepts communs exprimés par des mots qui ont un sens. Je ne perçois plus notre système comme une démocratie. Est-ce grave docteur ?
Comme un cheveu sur la soupe (qui se voit bien mieux sur le carrelage blanc *ce jeux de mot aurait dû être interdit et censuré*), l'animateur saute le coq et l'âne et interroge Catherine Vidal, directrice de recherche à l'institut Pasteur. Neuro-chose, le nouveau préfixe magique ?
En effet la neuroscience bénéficie en ce moment d'un intérêt jugé par la chercheuse, de risqué. Le génome qui failli à sa tâche, incapable d'expliquer pourquoi je saigne des yeux et des ouïes devant TF1 ou pourquoi je ne suis pas effrayé par l'étranger venu de loin différent et pas comme moi. C'est désormais au tour du cerveau de devenir le nouveau dada scientifique.
L'IRM, Imagerie par Résonance Magnétique, s'utilise aux US comme détecteur de mensonges, comme outil d'aide à la décision en matière de marketing ou comme sonde à délinquants. Le cerveau, terrain de jeux des toutbioloqueonmaitrisepasdepanique.
Catherine Vidal prend le contre-pied de ce qu'elle qualifie de raccourcis dangereux pouvant mener à de multiples abus. Non, l'être humain, sa complexité, ne peuvent pas encore être décodés par des photos de l'activité de son cerveau. La psychologie et la sociologie ne peuvent pas être jetés aussi vite aux orties.
Soudainement, vous ne vous demandez peut-être pas le pourquoi de cette digression. L'introduction du tout biologique dans l'explication et la prédiction des comportements humains est aujourd'hui dangereuse non seulement pour la justice, mais aussi pour la société. Je pousse le bouchon, Maurice : À quand une étude montrant que la structure du cerveau est incompatible avec la démocratie ?
En rémusé : nous n'avons pas de nos jours les moyens de corréler de façon parfaitement fiable les goûts et les couleurs à des schèmes neuronaux précis . Rendez-vous dans 200 ans ?
La conversation glisse doucement sur la liberté, "que suis-je et où se trouvent les limites du moi ?".
Ruwen Ogien entre dans la danse. Il est philosophe et chercheur au CNRS. Selon lui, il existe deux manières d'appréhender la liberté, une dite positive qu'il surnomme "Obligation Politique" et l'autre dite négative. La première est la définition des libertés dans le cadre des limites que nous, groupe d'humains, nous nous sommes imposées (principe de droit et de devoir, notion de loi). La seconde réfute l'idée de loi et de maître. Ma liberté s'arrête à l'orée de mes propres limites.
J'ai toujours la sensation que le mot liberté est une immense arnaque. Abusés, les rebelles, les anarchistes, les utopistes, les opposants. j'ai l'impression que notre liberté s'exerce continuellement dans les limites intrinsèques à notre être et à notre mode de vie. Cadre de référence, pression de conformité, loi, dogme, morale. J'en oublie peut-être, sûrement. Ruwen Ogien, interrogé sur ce point, m'a répondu que tous ces concepts, hormis la loi, entraient dans son principe de limites inhérentes à notre personnalité.
Belle pirouette, ou éclairée réflexion.
Autre point, même orateur. Pour lui, la justification morale des inégalités économiques est une chose très moche mais surtout basée sur une escroquerie intellectuelle. Le monde moderne et son confort seraient construits sur cette inégalité. Son existence permettrait le développement économique, l'essor des nations. In fine, ce concept, rarement énoncé clairement serait le ciment de notre existence.
La méritocratie implique qu'est riche celui qui le mérite et vice versa, donc, par analogie, est pauvre celui qui le mérite, et vice versa. Le dire à haute voix m'a fait prendre conscience de toute la dimension potentiellement dégoûtante de cette phrase. S'élever contre ce dogme amène bien souvent dans la conversation les mots "communiste", mais aussi "liberticide", "anticapitaliste primaire", "facteur subversif", ou "anarchiste".
Soit, sautons dedans à pieds joints. Pourquoi ne pas envisager un revenu fixe, un revenu fixe selon le niveau d'étude, un revenu fixe étatique couplé au revenu d'un emploi, … ? Pensons-y.
Partie Deuz : Aux Urnes et empower toi !
Sur le papier, tant les orateurs que la problématique étaient alléchants. Je piétinais d'impatience, battais frénétiquement des mains, piaillais d'expectative ! Mais tout à coup, le temps et compté. Il faut aller vite. *pas content*
Les cyber-outils peuvent-ils être un instrument du développement de la démocratie ?
A Madagascar, une des plus belles démocraties après la France, les élections ont elles aussi été pensées pour être le moins liberticide possible. A tel point qu'une association, Andrimaso, a été créée dans le but d'exercer un contrôle sur le travail de l'état. Lova Rakotomalala nous explique le concept. Est proposé aux votants une plate-forme de centralisation et de géolocalisation des SMS. Chaque citoyen est invité à être témoins du dépouillement. Les résultats envoyés au système de traitement sus-mentionné sont comparés aux chiffres officiels. Je trouve l'initiative jolie.
Et soudain, c'est le drame. Claire Ulrich, responsable de Global Voices France se lance dans un discours ayant à peu près cette forme : "Voilà, les français ne prennent pas d'initiatives, en Espagne, ça bouge, au Maghreb, ça bouge, aux US, ça bouge, partout fleurissent des projets, individuels ou non, d'opposition, de contestation. En France, rien, j'ai bien tenté de reproduire certaines choses, mais c'est mou par ici !"
Je singe, donc je troll.
J'avoue avoir été légèrement irrité par son discours, tenant peu compte de l'épreuve du réel, des disparités tant sociales que sociétales entre les pays. Sarkozy aussi nous dit que c'est tout mieux en Allemagne, en omettant par exemple de dire que prés de 20% des travailleurs y toucheraient moins de 10€ brut de l'heure et que leurs conditions de vie ne seraient pas enviables (source non choisie au hasard: http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010 ... emagne.php).
Je ne suis apparemment pas le seul à trouver ces plaintes un peu faciles. *Je jette la pierre, Pierre.* Benjamin Ooghe rebondit par la présentation de Regards Citoyens, association ayant pour but d'imaginer comment mettre les nouvelles technologies et à fortiori le web à contribution pour nouer des liens entre élus et électeurs. Elle s'associe par exemple à Sciences-Po dans le cadre d'une réflexion sur notre système législatif et d'un désir de développer un outil informatique capable d'offrir transparence, visibilité et d'augmenter l'implication du citoyen dans le processus législatif.
Son exposé a le mérite de montrer qu'il existe en France tout d'abord *je nourris le troll* mais aussi partout dans le monde des collectifs, des associations, mais surtout des initiatives citoyennes visant à changer ce qui est sur la base d'idéaux archo-gaucho-démocrates. *Ouaw ! Cette phrase m'a donné beaucoup de plaisir*
En témoigne le travail phénoménal du cluster Telecomix à qui je voue, depuis que j'ai découvert son travail, un profond respect. *Cay des brutes*. Okhin, agent au sein de ce groupe, immanquable sur le plateau, *applaudissements Mesdames et Messieurs*, tente de résumer ce travail, son engagement tant auprès des internets (https://en.wikipedia.org/wiki/Internets) qu'auprès des révolutions arabes. Telecomix travaille d'arrache pied pour la diffusion des vidéos et des messages des opprimés des dictatures. Ils prônent le datalove (http://datalove.me/) *la censure, cay le mal* et la diffusion sans filtre et sans barrière des données et des informations. Leur militantisme pour la privacy vous interdira *quoi, argument d'autorité, si on peut plus se faire plaisir ?!* d'amalgamer le collectif à des partisans du Dox (http://www.urbandictionary.com/define.php?term=dox).
Le temps est contre lui, mais le principal est dit : naissance aux abords de La Quadrature du Net daté au début des troubles et des cyber-censures arabes. Le cluster se spécialise dans l'échange et l'éducation des dissidents ainsi qu'à la diffusion des données liées aux révolutions arabes.
Mais l'internet ne peut pas tout. Il a ses limites et Paul Da-Silva, auteur de "Piratons la démocratie", livre diffusé sous licence libre, l'exprime très bien. Certaines choses comme le vote à bulletin secret doivent rester des spécificités de l'IRL (In real life *bouh*).
Le net est un espace fantastique qui peut, selon moi, héberger des outils d'aide à la démocratie. Le changement viendra néanmoins des citoyens, ou ne viendra pas. *sentencieux non ?*
Je suis maintenant forcé d'avouer que je n'ai pas assisté au débat ouvert organisé après la troisième partie. Certains des participants de cette dernière ayant été si incorrects et si irrespectueux que la fuite fut mon seul repli. *Blabla je me justifie, je ne savais pas qu'ils avaient organisé une table ronde à la fin, toussa*
Néanmoins, le Bar de La Grosse Caisse est un endroit iiiiidéal pour refaire le monde en post Cantine. Ambiance rouge garantie !
Bienvenue sur les archives forum du Parti Pirate
Le Parti Pirate refond complètement son forum et a migré vers un outil plus moderne et performant, Discourse !
Retrouvez nous ici : https://discourse.partipirate.org
Retrouvez nous ici : https://discourse.partipirate.org
#AuxUrnes / @LaCantine / 20120411
Re: #AuxUrnes / @LaCantine / 20120411
Résumé de Schlum :
Zzzzzzzzz
Blaaaaa
1er débat
Sénatrice EELV : la démocratie actuelle c'est bieeeen, c'est quoi votre problème ?
Philosophe : La libertéééé, et tout, négative, positive
Neurotruc : neuromachins. 1 + 1 = POTATOES
2e débat
Blaaaaaaa, la France c'est nul
Blaaaa, Madagascar
Vite vite
Remettre en caus... suivant.
3e débat
Mouiii, la fête... hum... la fête, la fête rebelle, la fête libérée, la fête revendicatrice d'une jeunesse en quête d'identité. Moui.
Fin.

Zzzzzzzzz
Blaaaaa
1er débat
Sénatrice EELV : la démocratie actuelle c'est bieeeen, c'est quoi votre problème ?
Philosophe : La libertéééé, et tout, négative, positive
Neurotruc : neuromachins. 1 + 1 = POTATOES
2e débat
Blaaaaaaa, la France c'est nul
Blaaaa, Madagascar
Vite vite
Remettre en caus... suivant.
3e débat
Mouiii, la fête... hum... la fête, la fête rebelle, la fête libérée, la fête revendicatrice d'une jeunesse en quête d'identité. Moui.
Fin.

Re: #AuxUrnes / @LaCantine / 20120411
Résumé de pers :
Ça se passe à La Cantine.
Il fait beau, dehors.
Ça se passe à La Cantine.
Il fait beau, dehors.
La liberté, c'est l’esclavage.
La guerre, c'est la paix.
L'ignorance, c'est la force.
La démocratie, c'est l'Amendement 13.
La guerre, c'est la paix.
L'ignorance, c'est la force.
La démocratie, c'est l'Amendement 13.
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