mogrande a écrit :Pourquoi "différencier" ceux qui sont les meilleurs?
Généralement les profs savent le niveau des élèves, et même s'ils ne le connaissent pas précisément, qu'est-ce que ça fait puisque les élèves travaillent pour eux-mêmes.
Après pour les formations qui prennent sur dossier, il suffirait de faire des concours.
Un prof connait le niveau de ses élèves parce qu'ils les évaluent. Si tu ne rends aucune production écrite ou orale, ça va être dur de voir ce que tu vaux dans une matière.
Ensuite, le concours ne fait pas tout. C'est une épreuve ponctuelle qui peut être très aléatoire. Je peux t'en parler, des concours, j'en ai passé et j'en ai même réussi un pas mal (le concours économie-gestion de l'ENS Cachan). Si tu veux valoriser les compétences de l'élève, il vaut mieux faire un contrôle continu pour être sur qu'il a acquis l'ensemble des savoirs qu'on lui demande et voir s'il est efficace.
Le concours valorise certes des élèves bons mais c'est aussi une grosse part de chance. A l'épreuve de maths de mon concours, j'ai eu du bol de tomber sur des exos qui relevaient des chapitres que je maîtrisais plus ou moins. L'année d'avant, vu l'épreuve, je me serai surement pris un carton.
Enfin, différencier les meilleurs permet de récompenser tout simplement ceux qui bossent. Savoir que son travail est récompensé, c'est quand même quelque chose d'important et si ce travail permet d'accéder à une formation sélective désirée, c'est vraiment une grande reconnaissance.
Sur le
premier article cité, je retiens deux points:
Le bien-être à l'école est-il réservé à une poignée de privilégiés fréquentant les écoles "nouvelles", "ouvertes", Montessori, Steiner… essentiellement privées ? Sur les bancs de l'école publique, trop souvent, le malaise l'emporte, le stress, la peur d'échouer. En 2010, 73,3 % des 760 enfants interrogés par l'Association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV) affirmaient "aimer peu, voire pas du tout aller à l'école ou au collège". Ils étaient 23,7 % à dire s'y ennuyer souvent, voire tout le temps ; 52,8 % reconnaissaient y avoir subi des violences et seulement 9,6 % confessaient s'y sentir à l'aise. En 2011, 42 % des 600 familles interrogés se sont dites inquiètes de la réussite scolaire de leurs enfants.
Au collège, on s'emmerde franchement. Il y a un programme unique pour tout le monde. Je me souviens que je m'ennuyais royalement dans les "matières d'éveille" du style musique ou dessin où c'était le bazar. Les cours au collège ne sont pas passionnants car on fait que nous gaver de connaissances sans nous faire réfléchir. J'ai commencé vraiment à m'éclater à partir de la première ES où je faisais de l'éco et où j'ai pu reprendre goûts aux maths (même s'ils étaient bidons) parce qu'ils étaient appliqués.
La violence au collège est un problème énorme. Les victimes de violence reproduisent elles même les comportements qu'elles ont subi. Il y a comme une loi du silence. On parle beaucoup de la violence des élèves sur les profs qui est marginale mais très peu de celles entre les élèves et surtout de la violence psychologique. J'ai été moi même souffre douleur de quelques individus au collège, ça m'avait beaucoup affecté. Enfin, quand on en parle, on évoque que des solutions répressives.
"La réforme de l'école est abordée de manière quantitative, pas qualitative", regrette Pierre Frackowiak. "Pas sûr que rajouter des postes d'enseignants suffise à donner du sens à l'école."
On parle de réformer l'école qu'en terme de nombre d'heures de cours, sous prétexte de bien être de l'élève, on diminue le nombre d'heures de cours pour faire des économies.
Concernant le
deuxième article sur le regard de l'Américain sur l'école française, j'apporterai un gros bémol. Les élèves outre Atlantique ne font presque rien à l'école et le niveau d'inculture des Américains est quand même quelque chose d'assez frappant. Quand ils arrivent à la fac, ils ont une grosse charge de travail qui représente un choc par rapport au secondaire et encore, ils restent spécialisés et ont pas un niveau de culture général extraordinaire.
Là où je suis d'accord, c'est l'inefficacité du redoublement qui coûte très cher et dévalorise souvent l'élève plus qu'autre chose quand il est jeune.
Néanmoins au lycée, quand l'élève est plus mature pour comprendre, ça peut être un nouveau départ qui permet de remettre les choses à plat.
Pour moi le problème fondamental de l'école française aussi bien au niveau civique qu'académique n'encourage absolument pas la prise d'initiative et de parole. T'es là pour apprendre et te remplir le cerveau, point barre.