mais tout ça n'empêche pas l'acharnement thérapeutique
Exact.
Maintenant, l'acharnement thérapeutique est difficile à éviter si la famille s'oppose fermement au "débranchage". Le médecin ne voudra pas risquer de se voir poursuivi.
Si c'est bien ça, en quoi cela diffère-t-il des directives anticipées déjà prévues par la loi ?
Que faudrait-il changer exactement ?
Le système actuel est très bien, mais le personnel hospitalier est largué.
Pour eux, une personne de confiance est la "personne à prévenir en cas de problème" et non pas une personne supposée connaitre la volonté du malade.
De même, les directives anticipées sont quasi-inconnues des services hospitaliers.
C'est déjà sur ces points qu'il faut travailler et informer.
en suisse par exemple le doit au suicide digne existe
Ils jouent sur les mots, en Suisse.
C'est un meurtre sur commande là-bas, point barre.
Il faut bien contextualiser, aussi.
Parler d'un service d'aide au suicide n'a, amha, pas de sens.
Une fois qu'on rentre dans le cadre hospitalier, c'est un peu plus complexe. Le droit actuel permet déjà pas mal de choses.
Si vous avez discuté avec votre famille en lui expliquant que vous ne voulez pas être maintenu artificiellement dans un coma artificiel (etc. etc.), que vous avez désigné une personne de confiance en lui expliquant la même chose, et qu'en plus vous avez écrit des directives anticipées allant dans le même sens (pensez à les renouveler tous les 5 ans), le médecin ne devrait pas s'opposer à vous laisser mourir tranquillement (sous morphine le cas échéant).
Par contre, ne comptez pas sur lui pour vous débrancher le respirateur.
Cette frontière du geste homicide ne devrait pas être franchie, selon moi.