Bienvenue sur les archives forum du Parti Pirate


Le Parti Pirate refond complètement son forum et a migré vers un outil plus moderne et performant, Discourse !
Retrouvez nous ici : https://discourse.partipirate.org

Les réseaux sociaux seront-ils la prochaine révolution de l'

ZiorDe
Messages : 14
Inscription : sam. 22 août 2009, 15:48

Messagepar ZiorDe » dim. 23 août 2009, 18:25

>Un effet de mode ?

Pour ma part, je pense que oui! et des lois comme Hadopie et plein d'autre dans de nombreux pays essayent de freiner ce phénomène...

>Une musique piratée sur YouTube relance les ventes d'un group.
Un réseau social est le meilleur moyens de publicité pour un artiste, par exemple ! cette publicité ne lui prenant juste qu'un peu de temps. Ceci vaut aussi pour les films, soustraire tous les couts de marketing sur le prix d'une place de ciné ainsi les gens sortiront plus de chez eux.


Je lance un petit débat d'idées sur les échanges de musiques/films/ebook (uniquement). Pensez vous que le téléchargement nuit réellement aux artistes ? aux producteurs ? pourquoi ? :)
Dernière édition par ZiorDe le dim. 23 août 2009, 19:07, édité 1 fois.

HixO
Matelot
Messages : 164
Inscription : jeu. 20 août 2009, 03:40
Localisation : Paris
Contact :

Messagepar HixO » dim. 23 août 2009, 20:16

C'est un exemple très intéressant qui peut donner une nouvelle impulsion au débat éternelle sur l'échange d'œuvres (petit o) culturelles et sur la propriété intellectuelle.

I/ La notion de partage:

Ce qu'Internet a vraisemblablement fait évoluer c'est la notion de partage. Quand bien même les CD ou Vinyles, les livres ou les cassettes et DVD ont toujours beaucoup tournées dans les familles, les cercles d'amis, les cercles de fans; il n'empêche que jamais l'intention de partager n'a été aussi significative que sur le web. Ainsi lorsque l'on veut réellement partager une Oeuvre qui nous a plu, bouleverser, ou que l'on considère comme "à voir d'urgence"; il nous est réellement possible de la mettre à la disposition d'un très grand nombre de personnes en peu de temps (réseaux sociaux, plateformes vidéos, audios, P2P... etc). Prenant conscience de l'impact de l'évolution de l'idée de partage, ce nouveau pont de communication est très vite devenu une arme politique.

II/ Les questions reposées:

Derrière la notion de partage il y a la notion de droits d'auteurs et a fortiori de propriété intellectuelle. Et sur ces deux points, Internet va reposer des questions fondamentales, des questions qui sont héritières d'un courant philosophique très présent dans la pensée européenne (et d'ailleurs très controversée) puisqu'elles s'appuient directement sur les combats d'anarchistes (Joseph Proudhon: Qu'est-ce que la propriété ? Ou recherches sur le principe du droit et du gouvernement - 1840) et communistes (Karl marx: le capital - 1867; Friedrich Engels: L'origine de la famille, de la propriété privée - 1884).
Bien entendu le courant du "libre" ne fait que reposer ces questions, Et nous pouvons d'ors et déjà voir se dessiner des divergences dans les réponses apportés par les "acteurs" du milieu en question.

III/ Un héritage oublié:

L'histoire des licences libres ne reprend pas le combat contre la propriété intellectuelle mais repose le problème différemment, ainsi Richard Matthew Stallman mène son combat en faveur du partage du code source des logiciels, avec l'idée de rendre indépendants les utilisateurs de logiciels des développeurs du projet initiale (ce qui était significatif de frein à l'innovation de la création utilisé). Ce combat s'inscrit en réalité dans une pensée libérale ou anarcho-libérale (excusez du terme) la question posé n'est plus: qu'est que la propriété ? mais bien comment partager la propriété ?
C'est dans cette deuxième question que vient s'immiscer la question de la gratuité; cette notion va renouer des liens entre les deux combats.

IV/ De la gratuité:

En voulant "partager la propriété", on ne fait rien d'autre que restreindre les droits des "propriétaires" d'une création quelconque. Ainsi les licences libres historiques tel que GNU GPL, assouplissent les droits de propriétés intellectuelles, elle les ouvres en quelques sortes, mais ne les abolissent pas. C'était bien sur sans compter sur la dynamique du web qui a donné un élan tout à fait particulier à ces licences puisque, bien que la gratuité n'ai jamais été une priorité dans le monde du logiciel (Linus Torvalds pensait vendre Linux, Jimmy Wales ne partait pas du principe que sa création basculerais vers le monde libre ... etc) on s'aperçoit assez vite que le partage "des connaissances" de tel ou tel logiciel donne la possibilité à un grand nombre de personnes de participer au projet avec plus ou moins d'ampleurs et que la propriété de tel ou tel personne n'a plus de sens (elle se fond dans la collaboration à grande échelle, parfois même anonyme). C'est pour cette raison, sans doutes, que l'on a souvent l'impression qu'une création sous licence libre est toujours gratuite. (ce qui est loin d'être le cas)

V/ Nouvelles licences, nouvelles interrogations:

Toujours grâce à l'expansion d'internet, les licences libres se sont vites élargies vers des domaines qu'elle ne touchaient pas encore. (soit l'intégralité des ressources audio-visuelles présentent sur la toile) On peut voir maintenant des licences (que nous devrions appeler des licences "ouvertes") qui permette de diffuser légalement des Oeuvres protégées par des droits d'auteurs, sans pour autant que nous puissions les retoucher et dont il faut citer l'auteur. (on renoue ici avec l'idée de propriété en s'éloignant de l'héritage du point 2). Alors bien évidemment en rétablissant ces points on aboutit aux licences Creative Common, qui viennent simplement réinstaurer le choix de faire commerce ou non, de partager ou non, de permettre la modification ou non d'une création. Le projet Creatice Common vient ainsi recréer un socle commun entre ceux qui veulent combattre la propriété intellectuelle et ceux qui veulent simplement "l'ouvrir".

VI/ Des licences privées:

Bien entendu, au delà des divergences qui peuvent émerger dans le courant "libre"; il existe toujours les licences privées qui font des Oeuvre "fermées" qu'on ne peut ni partager, ni retoucher, ni exploité sans que l'auteur nous en donne la possibilité et surtout sans contreparties (ici ce sont des licences qui privatisent une création au nom de la valeur pécuniaire qu'elle représente) Et la on entre dans le cœur du sujet; puisque c'est actuellement les licences les plus utilisés dans le monde de la "culture" (et pour cause, il y a des sommes incroyable qui circulent grâce à ces protections). On rentre dans un courant de philosophie politique particulier que l'on appelle communément : capitaliste. (c'est l'occasion de comprendre pourquoi il faut que nous comprenions l'héritage du combat contre la propriété) Il faut bien voir que le combat qui fait reculer la propriété privée fait reculer l'idéologie capitaliste; autrement dit nous nous apprêtons à reprendre un combat qui a toujours échoué.

VII/ Du Domaine publique:

Plus que les licences libres; le combat socialiste (du moins à une certaine époque ... -_-) qui défendait l'idée d'œuvres tombés dans le domaine publique (aujourd'hui 60 ans après la mort d'un artiste, lorsqu'un auteur abandonne ses droits etc...) me semble plus intéressant encore. En voulant raccourcir le domaine de la propriété privée on s'attaque toujours au problème le plus fondamental.

Pour conclure, et pour répondre à la question tout de même ^^, je pense que le téléchargement ou plutôt le partage de création "privée" est incroyablement dangereux d'un point de vue conservateur; il est salutaire d'un point de vue progressiste.

En voulant parler de téléchargement ou d'échange, on réintroduit en fait des questions très importantes qui ont toujours été à la frontières de courants qui divergent profondément: Anarchisme, communisme, socialisme, libéralisme (libertaire). Des courants qui se rejoignent parfois (c'est rare).
Dernière édition par HixO le lun. 24 août 2009, 00:47, édité 1 fois.

ZiorDe
Messages : 14
Inscription : sam. 22 août 2009, 15:48

Messagepar ZiorDe » dim. 23 août 2009, 23:55

On rentre dans un courant de philosophie politique particulier que l'on appelle communément : capitaliste.

Le capitalisme a intégré dans la vie de tous les jours la notion de "propriété privée",on ne peut remettre en cause cette notion.
Elle est la base même qu'un homme puisse avoir un bien à lui et en faire se qu'il veut.
Par contre, il y a beaucoup de travaille dessus, au 21ème siècle, internet a bouleversé cette notion de "propriété privée ", et les petites habitudes des distributeurs.
Je pense que le problème n'est pas si profond que ça.. je m'explique:

Le problème provenant essentiellement dans l'excès des prix. Si l'album d'un artiste "lambda" ou l'entrée du cinéma ou encore le prix d'un film DVD ou encore le prix des livres étaient 2 voir 3 fois moins chère qu'actuellement alors les gens se comporteraient différemment.
- Pour un Artiste musical, sa publicité: internet, les concerts, les produits dérivées; Son revenu: ventes d'albums (5€ au lieu de 20€ se n'est pas inimaginable quand on voit le prix du CD vierge acheter chez un grossiste), ventes de produits dérivées, les entrées réalisées lors des concerts... Cela n'empècherait pas le téléchargement mais le téléchargement serait un instrument publicitaire pour l'artiste et gratuite pour faire salle comble!! (ex: http://www.jamendo.com/fr/ )
- Pour les films, je ne comprends toujours pas pourquoi l'entrée est toujours à 6-10€, c'est bien qu'ils ne se sentent pas menacé! Les prix des DVD, sont abusés..! une personne préférerait l'avoir dans ça médiathèque mais à ce prix là, elle télécharge! (le prix du DVD étant laaargement au dessous des 1€ diminuerait le prix final.
- Pour le livre, c'est la même histoire, qu'elle serait le meilleur moyen de publicité pour un livre? l'échange qui aiderait à faire connaitre un écrivain ou un livre ! Avec des prix plus bas sur les livres, les ventes augmenteraient exponentiellement, car les personnes ayant aimées un livre iront l'acheter pour l'avoir dans leur propre bibliothèque.

Le numérique, c'est bien mais les gens préfèrent avoir leurs médiathèques dans leur salon, leur bibliothèque.... Si les prix leurs empêchent de réaliser cela, alors il stock tout sur des disques dure en achetant que très rarement. Dans l'histoire, les plus grands perdant sont les distributeurs qui verraient leurs marges diminuer considérablement mais sans faire disparaitre la chaine de métier.

Je ne remet pas en cause la propriété privée, ni intellectuel qui pour moi sont essentielle et tout à fait justifié.


Des réactions ? suggestions? Le débat continue ! :D

HixO
Matelot
Messages : 164
Inscription : jeu. 20 août 2009, 03:40
Localisation : Paris
Contact :

Messagepar HixO » lun. 24 août 2009, 00:09

Le capitalisme a intégré dans la vie de tous les jours la notion de "propriété privée",on ne peut remettre en cause cette notion.
Elle est la base même qu'un homme puisse avoir un bien à lui et en faire se qu'il veut.

sa n'engage que vous, je ne sais pas d'ou viennent ces affirmations.
Par contre, il y a beaucoup de travaille dessus, au 21ème siècle, internet a bouleversé cette notion de "propriété privée ", et les petites habitudes des distributeurs.
Je pense que le problème n'est pas si profond que ça.. je m'explique:

j'ai essayé de replacer votre question dans un contexte plus large mais enfin bon.
Je ne remet pas en cause la propriété privée, ni intellectuel qui pour moi sont essentielle et tout à fait justifié.

bon ba on tout dit ... on ne risque pas de débattre très longtemps.
Dernière édition par HixO le lun. 24 août 2009, 00:13, édité 1 fois.

ZiorDe
Messages : 14
Inscription : sam. 22 août 2009, 15:48

Messagepar ZiorDe » lun. 24 août 2009, 00:37

Le capitalisme a intégré dans la vie de tous les jours la notion de "propriété privée",on ne peut remettre en cause cette notion.
Elle est la base même qu'un homme puisse avoir un bien à lui et en faire se qu'il veut.

sa n'engage que vous, je ne sais pas d'ou viennent ces affirmations.

Cette notion est enseigné dès la premiere année d'éco-gestion, puis en 2ème année plus approfondie, et en 3ème année suivant la filière empruntée la notion est abordée différemment.

Je ne remet pas en cause la propriété privée, ni intellectuel qui pour moi sont essentielle et tout à fait justifié.

Je rajouterais: les modalités peuvent en être modifiées et le doivent dans l'état actuel des choses.
Dernière édition par ZiorDe le lun. 24 août 2009, 00:41, édité 1 fois.

HixO
Matelot
Messages : 164
Inscription : jeu. 20 août 2009, 03:40
Localisation : Paris
Contact :

Messagepar HixO » lun. 24 août 2009, 00:43

Cette notion est enseigné dès la premiere année d'éco-gestion, puis en 2ème année plus approfondie, et en 3ème année suivant la filière empruntée la notion est abordée différemment.

Vous aurez remarqué qu'aucune classe n'étudie Karl Marx avant les études Universitaires et encore; il faut avoir envie de l'étudier pour ouvrir un des ses bouqins. La remise en question de la propriété privée n'est pas enseigné à l'école et nous n'avons pas vraiment intérêt à l'enseigner à l'école. Cela ferait plus partie d'un programme de philosophie que d'un programme d'économie/gestion. Sortant d'un BTS de gestion (il y a de cela deux ans, pour revenir vers des études d'art, je peux vous dire que les programmes y sont très orientés...)

tous les paradigmes peuvent être remis en cause
Dernière édition par HixO le lun. 24 août 2009, 00:51, édité 1 fois.

ZiorDe
Messages : 14
Inscription : sam. 22 août 2009, 15:48

Messagepar ZiorDe » lun. 24 août 2009, 00:51

La science économique touche à la philosophie et d'ailleurs au temps des classique et néo classique, la philosophie et l'économie était de paire. Karl Marx fait bien le rapport avec les 2 notions. Il est bien enseigné dans le cursus universitaire ainsi que beaucoup d'autres grands auteurs, c'est la base de la filière d'apprendre cela à leurs étudiants afin de mieux comprendre d'où sortent les théories économiques et comment elles se sont construites.

Pour ma part, je suis en 3ème année de gestion (et oui j'ai délaissé l'économie :( pour un meilleur avenir,ou pas), et ma fac m'enseigne beaucoup sur les grands courants économiques comtemporains :)
Dernière édition par ZiorDe le lun. 24 août 2009, 01:02, édité 1 fois.

HixO
Matelot
Messages : 164
Inscription : jeu. 20 août 2009, 03:40
Localisation : Paris
Contact :

Messagepar HixO » lun. 24 août 2009, 00:53

La science économique touche à la philosophie et d'ailleurs au temps des classique et néo classique, la philosophie et l'économie était de paire.

c'est plutôt l'inverse ^^ les sciences économiques découlent directement de la philosophie politique et économique
Dernière édition par HixO le lun. 24 août 2009, 00:54, édité 1 fois.

ZiorDe
Messages : 14
Inscription : sam. 22 août 2009, 15:48

Messagepar ZiorDe » lun. 24 août 2009, 00:58

Oui, c'est ça :p bon on va pas retracer nos cours. Apres chaqu'un sa référence ^^ pour ma part, ma référence est schoumpeter .

Retournons au sujet, et le rapport avec la question :) et si oui, pourra-t-on échanger tous ce que l'on veut au niveau de l'immatèriel?
Dernière édition par ZiorDe le lun. 24 août 2009, 01:07, édité 1 fois.

HixO
Matelot
Messages : 164
Inscription : jeu. 20 août 2009, 03:40
Localisation : Paris
Contact :

Messagepar HixO » lun. 24 août 2009, 01:04

Schoumpeter est plus modéré que vous alors ^^ il tourne surtout autour de l'idée d'innovation.
D'ailleurs s'il a un regard moins stricte que Marx sur le capitalisme ses conclusions ne sont pas plus réjouissantes.
Dernière édition par HixO le lun. 24 août 2009, 01:07, édité 1 fois.

ZiorDe
Messages : 14
Inscription : sam. 22 août 2009, 15:48

Messagepar ZiorDe » lun. 24 août 2009, 01:09

Oui, c'est ça et que l'innovation est le moteur du capitalisme. Tous ces travaux sont basés sur le capitalisme à l'inverse de Karl Marx qui ne voit que du mal dans ce système :)


edit: héhé :rolleyes:
Dernière édition par ZiorDe le lun. 24 août 2009, 01:11, édité 1 fois.

HixO
Matelot
Messages : 164
Inscription : jeu. 20 août 2009, 03:40
Localisation : Paris
Contact :

Messagepar HixO » lun. 24 août 2009, 01:15

Bref, tous sa pour dire que le conservatisme actuel n'est, de toute façon, pas la solution (de notre point de vue du moins, vu que les lobbys de la grande distribution ont plus intérêt à freiner l'innovation qu'à voir apparaitre une trop forte concurrence du marché disons "libre")
Dernière édition par HixO le lun. 24 août 2009, 01:17, édité 1 fois.

ZiorDe
Messages : 14
Inscription : sam. 22 août 2009, 15:48

Messagepar ZiorDe » lun. 24 août 2009, 01:20

Oui, malheureusement... encore une histoire de gros sous... Les brevets, et propriété, c'est bien mais dans une certaines mesures... On va vers une réforme de toute façon avec les réseaux sociaux de plus en plus important ( pour la transition au sujet) :P

HixO
Matelot
Messages : 164
Inscription : jeu. 20 août 2009, 03:40
Localisation : Paris
Contact :

Messagepar HixO » lun. 24 août 2009, 01:28

He bien je serais peut être moins optimiste que vous, le partage semble plutot perdre du terrain, s'il est un nouveau model économique qui est apparu sur le Web, il est plutôt du coté de Itunes (ou la notion de partage est inexistante; en revanche il y a bien celui du téléchargement après paiement -_-) et de Deezer (où la on ne peut qu'écouter sans télécharger; un système entier financer par la publicité et sur un pourcentage de téléchargements Itunes via leur site...) enfin bref je suis plus pessimiste que vous je crois.
Dernière édition par HixO le lun. 24 août 2009, 01:33, édité 1 fois.


Revenir vers « année 2009 »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 16 invités