Pasmafaute a écrit :... il faudrait m'expliquer ce que c'est.
Pasmafaute a écrit :... pas pour recommencer la discussion.
Faudrait savoir ce que tu veux.
Pour te résumer
ma position, puisque apparemment tu ne l'as pas bien saisie au travers de la discussion "mafias, liberté, corps, prostitution" et que tu l'associes à l'abolitionnisme d'aujourd'hui en le définissant comme une condamnation morale par essence :
- je pense qu'à terme, lorsque notre modèle économique le permettra, l'abolition de la prostitution est souhaitable, mais que pour l'heure ça n'a aucun intérêt.
- j'associe la prostitution au viol, à l'esclavage, et à tout ce qui se rapproche d'une marchandisation des corps (mères-porteuses, vente d'organes, etc.). L'idée d'avoir recours à une prostituée pour obtenir ce que je peux obtenir seul en me masturbant m’écœure au plus haut point.
- pour l"heure je trouverais sage : 1. de foutre la paix aux prostituées, 2. de condamner leurs clients pour viol.
La morale est un énoncé prédicateur, d'ordre logique : tu ne feras pas ceci, parce que c'est mal. Tu feras ceci parce que c'est bien. etc. Le sentiment d'injustice est de l'ordre du ressenti. Je le ressens quand je passe devant un clodo dans la rue ou devant les vitrines des prostituées d'amsterdam, quand j'entends une députée UMP émettre l'idée de remettre des clandestins dans un bateau ou quand je vois dans quoi vivent ceux que Sarkozy appelait des "racailles". C'est d'ordre émotionnel. L'état, lui, ne peut fonctionner comme moi, parce qu'il n'est pas un être vivant mais est une machine. Il a besoin d'un OS (constitution), et d'applications (lois), qui n'ont en commun avec la morale que la logique. Je pense que la seule bonne façon de concevoir les lois et la constitution est donc de se référer non à ses valeurs morales, mais à ses sentiments et émotions.