Messagepar txo » sam. 20 oct. 2012, 11:10
L'intervention de Marou, ci-dessus, pose en filigrane la question de d'évaluer la nécessité de s'interroger sur les l'existence d'une "Chancellerie" interne, d'une part,
et, d'autre part, sur celle d'une normativité sectionnaire minimale ; laquelle pourrait être examinée dans son principe et ses modalités dans les sections locales à l'occasion des IRL suivant l'AG 2012 et concrétisée si besoin et si consensus, grâce à l'édiction de règles incorporées aux réglements (généraux, intérieurs,…) sur le niveau minimum de transmission aux membres des sections. Il est, en effet, regrettable de mon point vue - qui rejoint en l'occurrence celui de Marou, de surcharger l'activité des instances nationales avec un travail pédagogique pour lesquelles les sections sont justement taillées au raison de leur plasticité et de leur proximité.
Par ailleurs, la tonalité et la vivacité du présent débat, semble indiquer que le travail sur les amendements structurels souffre, en terme d'efficacité, de la compacité conceptuelle de notre "logiciel" politique. Comme la programmation a évolué vers ce que l'on appelle, en informatique, l'"objet" par opposition à la démarche procédurale (dite classique), je suggère que nous nous donnions le temps de procéder à un découpage des objets politiques internes à notre organisation, de sorte à en préciser, d'une manière plus formelle et fonctionnelle, les propriétés et méthodes (d'usage) en faisant en sorte que celles-ci soient clairement découplées afin de pouvoir procéder avec plus d'aisance au remplacement de portions de notre "code" politique, sans nous retrouver devant l'obligation de changements massifs difficiles à mettre en œuvre au plan pratique.
L'adoption de la méthode objet a été favorisée, en informatique, par la prise en compte (et la prise de conscience) des risques systémiques affectant la maintenabilité du logiciel - ce risque augmente avec la complexité - ce qui se traduit en terme politique par la notion de pérennité (c'est, au plan général, le rôle de la cour constitutionnelle), aussi n'est-il pas indifférent d'adopter progressivement une méthode rédactionnelle qui s'en inspire de façon à maximiser la pérennité du PP sans le bloquer, en permettant l'introduction d'innovations et de changements par substitution et suppression (à risque calculé). Cela rejoint un autre débat : celui de la qualification de la majorité des votes, ce dernier pourrait être pensée en terme de précédence des méthodes dans le "code" politique concerné, considéré alors en tant qu'objet comportant des triggers (déclencheurs) différenciés, par effet de seuil, mais pas que…
C'est précisément dans cet état d'esprit que j'ai reçu l'ajournement apporté à l'amendement que j'avais proposé concernant la Justice Pirate, dont je crois - ne varietur - nécessaire l'inscription dans un corpus scriptural distinct des statuts et du réglement. Au cours de l'année prochaine, quand le temps aura permis toutes les contributions et le recueil de tous les avis, je crois qu'apparaîtra d'elle-même la nécessaire objectivation de notre logiciel politique, qui précise au délà des évidences organiques le projet structurant le PP, ce qui demeure, en toute logique, homologue au projet qu'il apporte à la société toute entière.
Le débat récurrent sur les structures : CAP, CN, Codec… ne doit pas oblitérer le débat sur les Institutions, qui régulent les valeurs, nos valeurs. Comme l'a brillamment exposé Sophie Wahnich, lors de la dernière IRL (IDF) : "La structure est ce qui donne sa forme à une institution". Dans cette perspective, la dynamique institutionnelle mérite d'être questionnée, explicitée et partagée.
Je prie par avance ceux qui, lisant ceci, peuvent croire que s'exprime ici des considérations inactuelles au vrai superflues, de considérer, tout au contraire, que ces concepts sont déterminants pour l'avenir du PP même s'ils n'ont pas le relief des prises de positions "viriles" dont on fait les polémiques.