Bonjour,
Un document diffusé par le ministère de l’Education Nationale auprès des recteurs, intitulé « Schéma d’emplois 2011 - 2013 », en date du 5 mai 2010, engage à de nouvelles suppressions de postes de RASED, contrairement à ce qui avait été annoncé en avril par le ministre de l’Education Nationale (et bien d'autres mesures de réductions de postes). C'est bien le portrait d'une école démantelée que dressent les 13 fiches « anti-pédagogiques » du ministère.
Voici l'entête de quelques unes. Pour en savoir pluswww.cafepedagogique.net/ -
Et voilà deux pétitions à signer d'urgence!
http://www.appelpourlecolepublique.fr/
http://www.psychologues.org/modules/xpe ... x.php?id=4
1 Augmentation de la taille des classes dans le 1er degré
I) Définition de la mesure
L’augmentation de la taille moyenne des classes a un impact direct et très important sur les besoins en E.T.P. dans le premier degré. La définition et l’utilisation des seuils d’ouverture et de fermeture de classes peuvent contribuer efficacement à une augmentation du nombre moyen d’élèves par classe.
L’augmentation de la taille des classes peut aussi provenir de l’augmentation de la taille des écoles, selon divers effets de structures (fermeture d’écoles, gestion des élèves à l’échelle d’une commune, regroupements de différentes natures…).
Les effets de structures introduisent, en effet, des rigidités qui ne sont pas sans conséquence sur l’optimisation de la taille des classes et, donc, sur les dotations en emplois. Outre les leviers d’action liés aux modalités d’affectation des élèves et à l’augmentation des seuils de création de classes, les fusions d’écoles ainsi que la mise en place des regroupements pédagogiques intercommunaux sont de nature à permettre une répartition plus homogène et plus cohérente des effectifs tout en réduisant le nombre de classes nécessaires.
2- Réduction du besoin de remplacement dans le 1er degré
I) Définition de la mesure
Jusqu’alors, l’optimisation du remplacement a surtout porté sur l’organisation du système de remplacement.
Il s’agit pour l’académie d’explorer une voie qui consiste à organiser tout ou partie des sessions de formation continue en dehors des pics d’absence (automne et printemps) ou mieux, en dehors du temps scolaire (mercredi après-midi et pendant les vacances scolaires).
C’est cette dernière mesure qu’il est proposé d’explorer.
Par ailleurs, une piste d’optimisation du coût en emplois du remplacement réside dans le recours à des non titulaires en substitution à des titulaires pour assurer une part du remplacement, les non titulaires présentant une ressource plus flexible dont le rendement est proche de 100 %.
3 - Baisse de la scolarisation des enfants âgés de deux ans
I) Définition de la mesure
Il s’agit pour les académies de mesurer les gains en emplois qui peuvent être générés par une baisse de la scolarisation à deux ans lorsque celle-ci peut être considérée comme le « fruit de l’histoire » et ne correspond pas aux objectifs d’égalité des chances assignés à cette politique. Cette mesure s’adresse essentiellement aux académies dont le taux de scolarisation à deux ans excède significativement le taux moyen national.
4- Sédentarisation des enseignants « hors la classe »
I) Définition de la mesure
Un indicateur LOLF recense la part du potentiel enseignant en responsabilité d’une classe. Il représente 83,07 % des emplois. Cet indicateur correspond à plus de 52 000 emplois.
Cela étant, le nombre des enseignants « hors la classe » peut être limité à certaines catégories de personnels :
- les enseignants chargés de la prévention et du traitement des difficultés scolaires (dont RASED) : 12 918,5 emplois ;
- les enseignants qui accueillent les primo-arrivants : 920,75 emplois ;
- les enseignants affectés à la scolarisation des enfants malades ou handicapés, hors classe d’inclusion scolaire et classe d’adaptation : 4 102 emplois ;
- les enseignants affectés à l’enseignement à l’extérieur des écoles : 1 987,5 emplois ;
- les conseillers pédagogiques : 3 618,25 emplois ;
- les personnels en situations diverses (MAD, fonctions exceptionnelles, PACD/PALD, décharges syndicales) : 1 783,5 emplois.
Ces personnels représentent 25 353,5 emplois à la rentrée 2009.
Plusieurs scénarios doivent être examinés :
- suppression des seuls maîtres G (non-remplacement des départs en retraite et affectation en classe) et poursuite de la politique de sédentarisation des maîtres E dans les écoles où la difficulté scolaire se manifeste le plus (sans économie) ;
- suppression des maîtres G et des maîtres E ; pour ces derniers, il convient d’estimer quel est le besoin de maîtres E maintenus en « surnuméraires » dans les écoles, voire dans des structures ad hoc (milieu rural par exemple) ;
- un troisième scénario intègre, en plus du scénario précédent, la mise en extinction des psychologues scolaires.
S’agissant des autres enseignants n’assurant pas la responsabilité d’une classe, conseillers pédagogiques ou « faisant fonction », personnels assurant des fonctions d’animation, de soutien et de coordination pédagogiques ou des fonctions administratives, postes dits « exceptionnels », les « taux d’encadrement » sont très variables et ne correspondent pas nécessairement aux caractéristiques territoriales et structurelles. Des marges d’optimisation existent et doivent être mises en œuvre. Il s’agit également de recentrer ces personnels sur la politique éducative, d’éviter la dispersion de leur activité au profit d’activités périphériques et de réexaminer le bien-fondé de certaines situations, qui correspondaient à des besoins ponctuels.
5 - Intervenants extérieurs en langue vivante et assistants étrangers dans le premier degré
I) Définition de la mesure
Il s’agit pour l’académie d’examiner dans quelles conditions des emplois d’intervenants extérieurs en langue vivante et d’assistants étrangers peuvent être supprimés sans nuire à la qualité de la formation dispensée aux élèves.
II) Exposé des motifs
La politique de développement de l’enseignement des langues vivantes à l’école élémentaire a entraîné le recours à des personnels contractuels (assistants étrangers et intervenant extérieurs) ainsi que le recours à des enseignants du second degré. Des enseignants du premier degré ont également été formés pour enseigner les langues vivantes.
Depuis plusieurs années, le cursus des professeurs des écoles leur permet d’être habilités à enseigner les langues vivantes à l’école. Ce sera également le cas des professeurs des écoles recrutés à compter de la rentrée 2010.
Il convient donc de s’interroger sur le potentiel des personnels extérieurs à l’école destinés à l’enseignement des langues vivantes.
L'accès à l'éducation, à la culture et à l'information, c'est notre créneau, et je pense que peu d'entre nous ont pris la mesure de la destruction de l'école en cours. Le Parti Pirate pourrait peut être à l'avenir s'engager d'avantage sur ce terrain, parce que là on atteint des sommets d'incohérence et d'absurdités.
30 élèves par classe, c'était déjà beaucoup trop, il y avait toujours des laissés-pour-compte dans ces classes.
Si l'on ajoute à ça l'intégration annoncée par l'Europe des enfants handicapés y compris mentaux dans les cursus scolaires de l'Education Nationale (dont je vous parlais ici : discussions/politique-generale-liberalisme-care-t4841.html ) , je ne comprend vraiment pas comment l'école va pouvoir prendre en charge toutes ces personnes avec moins de RASED , moins de profs et plus du tout de psychologues scolaires !