C'est vrai que j'ai employé le terme « subventions » pour simplifier et pour pouvoir faire des parallèles.
Le terme correct est une « indemnisation d'une volonté prouvée de travailler » (il ne s'agit pas de se contenter de signer mensuellement sa déclaration de recherche d'emploi, ou de se rendre aux entretiens d'embauche et faire l'imbécile pour ne pas être engagé pour persévérer dans le chômage, chez soi, au calme devant sa télé...).
C'est la personne qui est demandeur d'emploi qui montre, qui prouve, par son bénévolat, qu'elle est prête à se lever tous les matins, à bosser tous les jours, à rentrer tard le soir, tout comme les travailleurs salariés. Voilà ce qui compte.
Il ne s'agit pas d'encourager le bénévolat mais bien le travail.
Le but est que les personnes qui travaillent en association au lieu de rester à « glander » chez elles (façon de parler) soient les premières bénéficiaires d'emplois stables dans le secteur privé.
D'ailleurs il s'agit d'une obligation légale actuelle : un demandeur d'emploi peut faire du bénévolat à condition de persister dans sa recherche d'emploi.
Article L.5425 du code du travail :
Article L.5425 du code du travail a écrit : Tout demandeur d'emploi peut exercer une activité bénévole. Cette activité [...] doit rester compatible avec l'obligation de recherche d'emploi.
Et dans ton dernier exemple, une mairie n'a pas le droit de faire travailler des bénévoles :
1- le bénévolat est une relation particulière entre un travailleur et une structure qui l'accueille, sans donneur d'ordre (si la structure veut donner des ordres à des travailleurs, elle passe par des contrats de travail)
2- une mairie (ou une administration) n'a pas juridiquement la possibilité de recourir à des travailleurs bénévoles, cette possibilité est laissée uniquement à des associations loi 1901.
Contre les dérapages :
ce sont les subventions de 50.000, 500.000 euros, 1 million d'euros, versées à certaines associations bien précises qui sont susceptibles de faire l'objet de détournements, d'abus.
Mais dans ce projet, les associations ne perçoivent aucun argent, c'est le travailleur qui touche une indemnité de quelques centaines d'euros.
Bien entendu, comme partout il peut y avoir des abus, des fausses déclarations. Mais ici elles seront beaucoup moins nombreuses car une association qui est condamnée, elle qui a des moyens financiers moindres comparés au privé ou au public, risque sa faillite (tandis que des boîtes privées qui font travailler des gens au noir risquent des amendes d'un montant qui correspond à ce qu'elles auraient dû payer à l'État).