vu que tu as l'air encore jeune ... de quoi-vis tu en ce moment..car la ça sent le double plein temps sans vie de famille!!
Je ne vais pas faire le détail de ma biographie mais comme j'hésite à l'utiliser comme instrument de propagande avec une campagne pour le revenu de base nommé "RSA sans complexe", ça vaut peut-être le coup que j'en parle :
j'ai 45 ans, 20 ans de carrière (presse, édition, pub, multimédia...) dont 8 de dirigeant de SARL, je suis aujourd'hui au RSA et j'ai envie de l'assumer comme choix dès lors que ça fait longtemps que j'ai fait voeux de pauvreté (pas compliqué, c'est dans ma nature...), que le RSA me donne aujourd'hui la possibilité d'offrir du temps à des proches en difficulté et un temps plein à un mouvement politique.
Je dis par choix parce qu'avec mon CV je devrais pouvoir trouver un poste ou remonter une activité marchande et que pour nombre de nos concitoyens, je peux apparaitre comme un odieux parasite feignasse dès lors que je vis d'"aide sociale" voire d'argent public pour les anti-fonctionnaires. Je suis en fait proche du PIB par habitant moyen mondial, environ 10 000 $/an en parité d'achat : RSA + aides au logement : 448,18 + 270,63 = 718,81€, plus la CMU pour la santé). De quoi vivre correctement sans souffrir d'esclavage commercial (le client est roi...) ou d'esclavage salarial (contrat de travail = contrat de subordination, subordination au capital pour l'essentiel des salariés...), ici et maintenant. C'est mal perçu par certains, il est écrit que le paradis c'est pour la retraite ou la mort, le bonheur devrait être toujours repoussé à demain, aux lendemains, à l'au-delà (ruse des Maîtres et servitude volontaire...)
Une loi ( http://www.assemblee-nationale.fr/14/do ... sement.asp ) est à l'examen sur des mesures d'adaptation au vieillissement de la population dont la prise en compte des engagements associatifs des "séniors" en bonne santé et celle des aidants pour nos vieux qui déclinent, et je serais d'avis que tout ceci est à intégrer dans la ré-évaluation du statut des activités non-marchandes, une sortie tranquille de la dictature du capitalisme dès lors que l'activité n'est plus liée au contrôle des moyens de production, que le service à la personne ou la production (web notamment) est accessible à tous (cf cette discussion d'un texte de Jaurès qui me semble parler d'aujourd'hui : philopirate/socialisme-liberte-jaures-logiciel-ideologique-t11766.html ).
Donc, il n'y a plus guère de raison sociale à entrer dans le jeu de (sur)production/(sur)consommation hérité de la société de pénurie pré-industrielle alors que nous vivons dans une société d'abondance tendant au post-industriel, et dès lors qu'on n'a pas de désir individuel visant la propriété, les biens matériels ou le prestige de la gourmette en or, on devrait pouvoir partager un minimum vital pour développer des formes d'activité socio-économique sortant de la logique marchande à commencer par la production/diffusion intellectuelle d'utilité publique (politique, art, culture, spiritualité...). Plutôt qu'un fonctionnariat d'Etat organisant hiérarchiquement l'utilité publique ou une sectorisation professionnelle, plutôt que la "fonction publique" ou le régime des intermittents, on peut favoriser l'"activité publique", le même rôle social sans les lourdeurs et les coercitions d'appareils administratifs juridico-policier (avoir ou pas le statut, le droit, la carte du club).
Le RSA peut servir comme amorce d'un revenu de base universel sans condition, la structure administrative est en place, ça peut entrer dans des mesures de simplification administrative des aides aux personnes et familles, et, on pourrait faire une campagne web là-dessus en lien avec les divers groupes prônant cette idée. Ce serait d'autant plus d'actualité que des ministres parlent de chasse au mauvais chômeur et qu'il s'agit toujours de faire honte de ne pas vouloir participer à la machine étatico-capitaliste, à un socialisme d'Etat simple agent régulateur du capitalisme, comme dit Jaurès.
Au demeurant, la structure d'aide sociale, chômage-RSA, serait moins coûteuse si on lui enlevait des missions policières qui sont d'ailleurs peu assumées par les agents publics : les conseillers Pôle Emploi et les assistantes sociales ne m'ont pas semblé avoir la vocation policière et de manière plus ou moins officielle, on m'a fait comprendre qu'on me mettait sur une liste de gens n'ayant pas besoin de suivi pour me libérer des contraintes et que les agents s'occupent de ceux en ayant vraiment besoin.
Je ne sais pas ce qu'il se passerait si je disais que je donne un temps plein au PP vu qu'administrativement je suis censé cocher la case "Recherche toujours un emploi" mais politiquement, il faudrait revendiquer qu'il ne se passât rien, que le RSA puisse être un revenu minimum d'activité sociale pour ceux qui s'en contentent.
P.S. : en fait, je suis foncièrement philosophe, à l'ancienne voire à l'antique, mais ça n'existe pas dans la liste des activités professionnelles...
"Lorsque Zarathoustra fut âgé de trente ans, il quitta sa patrie et le lac de sa patrie et s'en alla dans la montagne. Là il jouit de son esprit et de sa solitude et ne s'en lassa point durant dix années. Mais enfin son coeur se transforma, - et un matin, se levant avec l'aurore, il s'avança devant le soleil et lui parla ainsi : "(...) Je voudrais donner et distribuer, jusqu'à ce que les sages parmi les hommes soient redevenus joyeux de leur folie, et les pauvres, heureux de leur richesse"".
Ainsi parlait Zarathoustra, Nietzsche
P.P.S. en pièce jointe, des moins-que-RSA croisés lors de ma période malgache (1999-2000), champions du piratage technologique. Je suis en train de scanner des photos de cette époque pré-numérique et ça me fait penser : y aurait-il un espace de partage Creative Common propre au Parti Pirate où on pourrait mettre des ressources notamment pour l'illustration ? Le wiki ? Quelqu'un a déjà lancé quelque chose là-dessus ?