Raphaël Florès a écrit :Ca commence effectivement à faire pas mal de bruit:
http://news.google.fr/news/search?aq=f& ... r&q=flattr .
A mon grand plaisir je vois que les membres du PP s'intéressent beaucoup à ce projet, et je voudrais savoir si quelques uns seraient prêts à monter quelques modèles pour exposer clairement nos propositions en matière de rémunération numérique.
Si on peut montrer par A+B, en synthétisant toutes nos données (et que ça demeure intelligible pour le grand public en quelques pages grand max), qu'un film peut être rétribué de A à Z, alors ce sera une magnifique preuve que le PP n'est pas qu'un parti d'opposition parmi tant d'autres.
Je me suis exercé à ce genre de calcul, et j'ai trouvé un résultat curieux.
Les chiffres sont bidon, à remplacer par des vrais chiffres, mais on arrivera certainement au même, ou moindre : ce n'est pas en vendant des copie qu'un artiste peut vivre.
Je peux aussi être complètement à côté : je ne connais pas bien le milieu du disque.
Dans le monde d'avant:
France : 60M° d'habitant.
Le budget moyen d'un foyer français en musique (sans compter la pub, la radio, la TV, c'est à dire son budget disque) était de 100F/mois, soit 15E/mois.
Le monde de la musique : quelques gros labels, quelques labels indépendants. 5% des français sont artistes du disque (compositeur auteur interprête musicien) donc 3M°. Sur 100 musiciens, 10 réussissent à percer et sortent des disques, donc 300000 artistes.
Avec des foyers à 3.8 personnes, ça fait 16M° de foyers, soit 237M° d'€ par mois de budget disque.
Sur un disque de 10€, ça fait 24M° de disques vendus. Les artistes touchent 1€ par disque (dans tés rêves) et se partagent donc 24M° d'euros par mois, soit 80€ par mois. 90% part dans la filière du disque (éditeur, pressage, distribution)
Eh... C'est maigre. Dans le lot, il y a les gros et les petits. Ces 80 sont une moyenne.
Ils ont intérêt à faire aussi des chansons pour la pubs, des concerts, des produits dérivés, des chansons pour le ciné, etc.
Maintenant, dans la nouvelle économie.
Le budget disque ne change pas. Les français dépensent la même quantité d'argent, mais ils n'achètent plus de disque (trop ringard). Ils dépensent leur budget musique en Flattr et en téléchargement légal.
La différence, c'est qu'avec internet, 100% des artistes sont publiés. L'autre différence, c'est que 90% ne s'évapore pas. Avec Flattr et la vente depuis leur porpre site web, c'est 100% du budget musique des français qui passe aux artistes.
Bilan : budget de 237M° d'€ à partager entre 3M° d'artistes : 79€/mois.
Tiens, c'est pareil.
Pourquoi ?
Dans mon hypothèse, les majors prélèvent 90% du gâteau, tout en maintenant 90% des artistes (les non-publiés) dans la misère. Lorsqu'ils disparaissent, 10 fois plus de musiciens se partagent 10 fois plus de gâteau.
Notez que ça tient pour le livre, mais pas pour le cinéma.
Voilà. A vos neurones...
Ce sont des notions importantes ; une fois acquises, ils s'en serviront toute leur vie: finir son travail ; respecter le travail des autres ; suivre une consigne ; régler les conflits sans se battre... Ce sont des apprentissages que nous enseignons à nos élèves, et lorsqu'ils les maîtrisent, je leur donne une gommette. -- Édith, directrice d'école maternelle.
"Je ne suis pas d'accord avec votre projet de bruler ce livre ou ce drapeau, mais je me battrai pour votre droit de le faire" - Voltaire