Mourioche a écrit :Vouze a écrit :L'affaire woerth monte d'un cran : l’Élysée a demandé au contre-espionnage d'enquêter sur l'identité de la personne qui a fourni les procès verbaux de l'interrogatoire de Maistre (gestionnaire de fortune de Bettencourt pour ceux qui n'ont pas suivi). Un détournement scandaleux de l'appareil de l'état pour des intérêts purement politiques au mépris de la liberté de la presse ; presse qui agissait pour l'intérêt général dans ce cas précis.
L'affaire des écoutes téléphoniques sous Mitterand c'était pareil.
Donc rien de neuf.
Mais scandaleux quant même, tout à fait (il faut juste relativiser)
Arrêtons cette sur-enchère du pire : ne faisons pas le jeu de la droite !
Dans une émission de radio un sociologue constatait que la ligne de défense de la droite était de toujours trouver un pire contre-exemple, pour dire "vous voyez bien qu'on est pas si terrible".
Mais si ! C'est scandaleux, et ça l'est plus sachant que chaque président le fait et se croie en situation d'impunité. Le premier délinquant de l'état, c'est notre président.
Pour revenir à Pinçon-Charlot, ils analysent aussi que les gens de la haute société en arrive à croire que leur intérêts particuliers sont mélangés ou imbriqués avec les intérêts de l'état français, et qu'ils croient que leurs actions sont d'intérêt général. Ça se retrouve dans le discours du bouclier fiscal, qui selon la droite est nécessaire pour garder les riches en France. Ce qui n'empêche pas Liliane de rester en France tout en pratiquant l'évasion fiscale.
C'est bizarre que ceux qui utilisent le "contre-exemple du pire" n'utilise pas celui qui suit : de toute façon, il y aura toujours un état dans le Monde où la fiscalité paraîtra meilleure qu'en France. Je vous renvoie à "la richesse des Nations" d'Adam Smith (1776 : traité souvent cité par les adeptes du libéralisme économique) pour comprendre que la valeur d'un pays n'est pas définie par la quantité d'or dans les caisses de l'état (comme les rois le pensaient avant 1776), ni la légèreté de sa fiscalité pour les riches. Ceux qui veulent et peuvent partir, le feront de toute façon. C'est qu'ils n'ont pas d'attaches en France.
Très peu de personnes qui y ont droit réclament le bouclier fiscale. La raison semble être qu'ils ont peur de faire l'objet d'un contrôle fiscal approfondi ; il n'ont donc pas l'esprit tranquille...
Sarkozy a réduit les droits de succession, ce qui pourrait sembler une mesure populaire. Dans les faits, seuls 2 successions sur 10 sont sujets à prélèvement. De plus, les riches ont les moyens de s'offrir les services de fiscalistes pour "optimiser" tous les impôts.
La plupart des héritiers de château passe par des fondations propriétaire du château, dont ils gardent l'usufruit (en terme en juridique "usufruit" = "droit d'y habiter"). Les fondations paient beaucoup moins d'impôts, et ne sont pas soumises à l'ISF... C'est l'avantage d'avoir un habitat classé monument historique.