Bon je vais laisser de côté la critique stupide sur l'âge...
Damien Clauzel a écrit :tous les moins de 30 ans dans un groupe à part
... ou les idées qui pourraient/devraient (?) aller avec l'âge...
Damien Clauzel a écrit :ça permet d'éviter les interventions des révolutionnaires-anarchistes-à-roulettes et autres génies-autoproclamés-de-la-nouvelle-économie
.. ou les idées tout court puisque, la faute à pas de chance... (ou plutôt le temps qui passe...) cela fait 12 ans que j'ai dépassé votre seuil critique... ainsi que, pendant que j'y suis, le stade du révolutionnaire, ou de l'utilisateur de roulettes, ou de l'adepte de ce qu'on a appelé au tournant des années 2000 la "nouvelle économie" (n'était-ce pas de cela dont vous parliez ? non... l'autre, s'appelle l'économie "sociale"... voire "alternative"...).
Voilà une attaque qui, sans aucun doute, illustre la supériorité de celui qui la professe (au nom du respect du principe que l'intelligence se mesure à l'aune de la puissance du discrédit qui est jeté sur celui ou ceux dont on ne partage pas les idées)... Je vous laisse donc à la qualité de celle-ci...
Pour répondre sur le fond.
Vous critiquez vertement (si j'ai bien compris le post en question) la proposition d'inciter les pouvoirs publics à prêter à taux bonifiés aux coopératives d'habitants ?
Pourtant, favoriser ces coopératives d'habitations par, par ex. , des prêts à taux bonifiés,
ne fait que se caler sur ce qui existe déjà pour d'autres, à savoir les bailleurs sociaux. Ici, la proposition suggère en réalité que ce qui est fait par la CDC et les banques envers les bailleurs sociaux
soit étendu, par souci d'égalité, aux coopératives d'habitants. Sacré révolution anarchiste que voilà ! (lol)
Ensuite, prêt à taux bonifié
ne signifie pas prêt à taux zéro. Ca coûte bien moins cher (si c'est ça qui préoccupe votre portefeuille de contribuable soucieux d'équilibre budgétaire pour le Grand Bien de tous). Et saviez-vous que le prêt à taux zéro, ça existe ? Oui ? En connaissez-vous une estimation de son coût ? Oui aussi ? Savez-vous qui en profite de plus en plus ? Bien sûr ! Mais, tenez, vous n'en parlez pas là...
Sachez que vous n'êtes pas le seul à être soucieux du Grand Bien collectif qu'est le budget national. Mais auriez-vous envisagé l'hypothèse qu'il était, éventuellement, possible de réorganiser l'orientation de quelques fonds publics ? Non, non... Inenvisageable ! Révolution anarchiste encore en vue !
Allez, pour finir, un peu de lecture... Ca ne fait jamais de mal (surtout à ceux qui se spécialisent, comme ça, par plaisir sans doute, dans l'accusation
ad hominem, ou
ad personam je ne sais plus...). On verra bien au final qui ignore les "Réalités Economiques" :
"
Comme l'indique notre collègue Nicole Bricq, rapporteure générale du budget, l'augmentation des dépenses fiscales en matière de logement « s'est faite essentiellement à destination des ménages les plus aisés et sans discernement par rapport aux véritables besoins du territoire ».
Votre rapporteur pour avis estime que deux dépenses fiscales, dont le coût pour l'État progresse fortement en 2012, illustrent ce constat : le dispositif « Scellier » et le prêt à taux zéro renforcé, le « PTZ + ».
[...] Ce dispositif [du prêt à taux zéro renforcé « PTZ + »] représente une dépense fiscale importante pour l'État puisque, cumulé avec l'ancien prêt à taux zéro (PTZ), il aura en 2012 un coût de 1,4 milliard d'euros, en augmentation de 25 % par rapport à 2011.
Une des particularités du « PTZ + » est son universalité : tous les ménages, quel que soit leur niveau de revenus, y ont ainsi accès pour un logement neuf ou ancien.
Votre rapporteur pour avis avait souligné l'année dernière la non pertinence de l'universalité du « PTZ + », tant d'un point de vue budgétaire que d'un point de vue social. Elle produit en effet des effets d'aubaine importants […].
Les premiers résultats du « PTZ + » ont confirmé les craintes de votre rapporteur pour avis. Lors du bilan effectué à l'occasion de la conclusion du 200 000ème « PTZ + », il est apparu que les ménages appartenant aux deux derniers déciles de la population en termes de revenus représentaient 36,3 % des bénéficiaires et 12,2 % du montant total des prêts accordés.
Les perspectives pour 2012 sont encore plus nettes : plus de la moitié des bénéficiaires devrait appartenir aux deux derniers déciles de la population en termes de revenus.
POURCENTAGE DES BÉNÉFICIAIRES DU PTZ + PAR CATÉGORIE DE REVENUS
Bénéficiaires à revenus modestes (tranches 1-3)
10 % en 2011
12 % en 2012
Bénéficiaires à revenus moyens (tranches 4-8)
35 % en 2011
36 % en 2012
Bénéficiaires à revenus aisés (tranches 9-10)
55 % en 2011
52 % en 2012
Source : projet annuel de performances annexé au projet de loi de finances pour 2012, p. 113.
L'universalité du « PTZ + » est donc une décision regrettable, marquant une certaine dérive budgétaire. Votre rapporteur souhaite donc que le projet de loi de finances pour 2012 soit l'occasion de revenir sur cette universalité."
Extrait du Rapport des sénateurs Cl. Dilain et Th. Repentin, fait au nom de la Commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire (17 novembre 2011). (Passages soulignés par moi.)
Pour lire plus :
http://www.senat.fr/rap/a11-111-7/a11-111-76.html.
Ne serait-il pas concevable d'orienter davantage les fonds publics vers cette économie réelle qui repose sur des valeurs qui sont censées être communes au PP ? Non ?
TINA* !
*
There is no alternative (comme disait la Dame de fer.)