marou a écrit :@Moratelle : le PP ne souhaite prendre position que sur des sujets qu'il maîtrise, c'est assumé de ne pas nos positionner sur tous les sujets, ce n'est pas notre priorité et cela nous permet d'intéresser des citoyens de sensibilités très diverses qui se reconnaissent dans les idées que nous défendons. Pour le moment, si nous avons des parlementaires élus, ils auront suffisamment de travail sur les libertés fondamentales, l'accès à la culture ou la lutte contre les monopoles privés pour remplir leur mandat... Le but du PP n'est pas (pour le moment en tous les cas) de proposer un projet de société complet, mais de corriger les dérives les plus graves de notre politique actuelle et de prévenir les suivants.
salut,
je trouve ta réflexion à la fois saine et dangereuse. une fois élu au Parlement (qu'importe la chambre), je trouverai ça dingue qu'un représentant du peuple, et qui plus est du PP, ne se positionne pas sur les sujets qu'on lui propose. je ne parle pas des commissions où, bien entendu, chaque "personne" a ses spécialités, mais je parle des plénières où tout le monde vote au nom du Peuple.
alors si la vision du PP est minimaliste et se cantonne aux sujets qui font plaisir, je fais bien d'utiliser encore la troisième personne quand je parle de ce parti. bien entendu il faut que des personnes compétentes se saisissent des sujets idoines. mais il arrive qu'une société ne se corrige plus (anti-virii), mais se transforme... et pour la transformer, il faut d'abord l'imaginer, dans son ensemble.
l'approche "biens communs" dont je parlais plus haut est à mon avis l'approche la plus compatible avec le PP. un peu genre une méthode RAD en développement informatique : on part des points forts du programme actuel (culture numérique, logiciels libres, partage des connaissances, démocratie -d'une certaine manière-) et on construit en cercles concentriques. il suffira pas de longtemps pour arriver sur les sujets que j'évoquais plus haut, et en premier lieu les semences agricoles, l'accès au foncier, la sécurité humaine, la répartition des richesses, la réappropriation de la monnaie et de l'économie, etc.
pour ce qui est des sénatoriales, je pense que c'est là une belle perte de temps. ce n'est que mon humble avis. connaissant un peu le mécanisme, ce sont des grands électeurs (des élus déjà en place) qui vont voter pour des candidats. au pif, je dirai que 50% des élus actuels sont déjà encartés, 40% (souvent des élus de zones rurales) sont "encadrés" par un parti (de près ou de loin, à défaut d'être encarté)... reste 10% en gros. pas de quoi avoir un seul élu à mon avis, car seule une micro-portion de ces derniers pourraient voter PP. en plus, je crois que le PP a plus intérêt à chercher des racines et des appuis dans la population toute entière que chez les élus actuels.
pour revenir aux présidentielles, la seule chose qui me fait changer d'avis à ce propos, c'est qu'effectivement cela peut-être une belle tribune populaire pour des élections fondamentales qui arriveront 2 mois après (les législatives)...
mais au final, n'oublions pas une chose : un parti du XXIè siècle qui se respecte ne doit surtout pas se bâtir sur des échéances électorales. il en est forcément tributaire un peu, mais il faut surtout chercher non pas à peiner pour y arriver, mais à les transcender pour aider à l'émergence un véritable projet de société dans les imaginaires collectifs. les élections ne doivent rester qu'un moyen, et non une fin (et même au-delà d'éventuels élus).