marou a écrit :j'en ai plus qu'assez que dès qu'on critique la moindre chose quelque part les gens se braquent et résument le sujet à "POUR OU CONTRE" une personne ou un groupe.
Je n'y étais pas, mais si Christophe a jugé bon d'ouvrir ce sondage, c'est probablement que le débat s'était *déjà* polarisé au sein du Bureau non ?
marou a écrit : On est là pour parler d'idées et d'actes, pas de personnes. On ne soutient pas Wikileaks ou Julian Assange, on soutient la transparence des institutions publiques.
+1.
marou a écrit :Le débat qui anime le CAP fait suite à la réaction de Wikileaks. Une fois les données non expurgées publiées ailleurs, ils ont fait quelque chose de très démagogique : lancer un sondage pour savoir s'ils devaient diffuser tous les câbles non expurgés. Tout un tas de gens ont répondu oui (évidemment) et l'équipe de Wikileaks a donc essayé de récupérer à son avantage la diffusion des câbles non expurgés en les publiant elle-même.
Difficile de dire s'il s'agit de "récupérer". La situation me paraît surtout monstrueusement bordélique.
http://www.guardian.co.uk/media/wikileaks?INTCMP=SRCHhttp://www.wikileaks.org/Guardian-journ ... ently.htmlmarou a écrit :Cela nous pose problème : le PP défend la transparence des institutions publiques, mais nous défendons aussi et surtout des droits fondamentaux comme la vie privée, le respect de l'anonymat et la protection des sources, ou encore la sûreté personnelle.
Je crois qu'il s'agit là de questions très différentes.
- Tout d'abord la publication des documents bruts ne porte pas atteinte au secret des sources (à moins d'une écrasante malchance).
- Ensuite il ne s'agit pas à mon sens d'une atteinte à la vie privée : si les barbouzes américains ont échangé des ragots sur qui couche avec qui et qu'
ensuite les ragots en question sont publiés, l'atteinte à la vie privée des personnes concernées ne se situe pas au moment de la publication mais au moment de l'espionnage.
- Respect de l'anonymat, idem : ces documents ne sont *pas* censés porter sur de simples citoyens, mais sur des personnes engagées dans des activités d'espionnage ou de contre-espionnage. Alors certes, ces gens tiennent à leur anonymat et cela peut (ô combien) se comprendre, mais cela n'a *rien* avoir avec le mépris de la confidentialité des simples citoyens.
marou a écrit :Jusqu'à présent le choix de Wikileaks d'expurger les câbles des noms des informateurs permettait un équilibre satisfaisant entre toutes ces notions, car il protégeait les informateurs des États-Unis. Mais la diffusion des câbles non expurgés supprime cette protection : elle porte donc atteinte aux droits fondamentaux de ces informateurs que nous souhaitons protéger, sans offrir plus de transparence des institutions.
À condition de rappeler que la vie (privée) d'un informateur des États-Unis n'a ni plus ni moins de valeur que celle d'un simple citoyen de quelque pays que ce soit.
[Et que, au passage, avant de commencer à pleurer sur le sort d'hypothétiques informateurs confidentiels à la solde du gouvernement américain, les médias traditionnels pourraient aussi regarder un peu ce qui se passe sous leur nez : Dick Cheney, Bradley Manning, etc.]
marou a écrit :En ce qui concerne Wikileaks, ils ont commis une erreur, mais cela ne remet pas en cause le reste de leur action qui est une très bonne chose pour la démocratie.
Je pense que nous devrions prendre nos responsabilités, et marquer notre désapprobation de leur action de publication des données non expurgées
Je te suis.