daniel a écrit :Il y a un conflit d'intérêt entre les entreprises allemandes et les épargnants allemands. Les entreprises allemandes auraient profité d'une monnaie plus faible et de l'inflation.
Outre le fait que les épargnants ne sont pas les seuls (loin de là) à pouvoir investir leurs capitaux à l'étranger, un État qui cherche par tout les moyens à combler sa dette va, je pense, favoriser le secteur le plus "rentable" en terme d'imposition. Je ne sais pas comment ça se passe chez nos voisins allemands mais j'ai récupéré le projet de
loi de finances 2008 pour la France. A la dernière page de l'introduction, page 29 du PDF, on apprend que l'impôt société a rapporté 63.360 millions d'€ (ligne 3) contre 56.764 au titre de l'impôt sur le revenu (ligne 1). Et encore, je n'inclus pas pas les 173.114 millions glanés par la TVA (ligne 6).
Je suis parfaitement conscient que ces chiffres sont : pour la France et pas pour l'Allemagne
/totalement dépassés car pré-crise.Mise à jour des chiffres : en 2011 l'impôt sur le revenu a rapporté aux Finances Publiques françaises 58.533 millions d'euros, contre 53.851 millions au titre de l'impôt sur les sociétés. Comme toujours ces chiffres sont à mettre en regard des 179.091 millions de la TVA.
Source.
Mais sous-entendre comme tu le fais que le gouvernement allemand pourrait favoriser "les épargnants" allemands au détriment des entreprises, qui présentent du point de vue de l'impôt un
modèle largement plus "rentable" pour les finances publiques, c'est un non-sens budgétaire absolu. Tu peux traiter le gouvernement fédéral d'Allemagne de "cons" autant de fois que tu le voudra, sans des preuves concrètes (le genre de chiffres / liens dont j'émaille mes posts) je percevrais ton discours comme non-fondé, au sens littéral du terme. Sans base solide, sans assises, sans fondations, rien.
PS : c'est pas parce que Sarkozy se présente en défenseur des épargnants qu'il l'est dans les faits.Il ne faut pas perdre de vue qu'un épargnant, c'est
aussi un électeur.
D'un autre coté quand je vois la manière dont tu essaye de justifier ta définition absolument pas habituelle du tout de l'inflation, je me demande comment tu définis un "épargnant". Et d'ailleurs ta phrase (sans nuances, quelle surprise)
daniel a écrit :la perte du pouvoir d'achat du détenteur de la monnaie = la perte de valeur de la monnaie qui se traduit par une hausse des prix. Je n'ai pas parlé du pouvoir d'achat des salariés mais de celui qui détient la monnaie, de l'épargnant.
est partiellement fausse car il existe plusieurs sortes d'épargnes (dans le
sens habituel de l'épargne). Si tu parle de la thésaurisation pure et simple, alors oui, l'inflation se traduit par une perte de pouvoir d'achat. Mais c'est un phénomène marginal, et aujourd'hui la grande majorité de l'épargne existe sous la forme de placements financiers, le plus emblématique étant le
livret A de la caisse... d'épargne. Si le taux de rendement de ce produit est supérieur à l'inflation, alors l'épargnant verra son pouvoir d'achat augmenter malgré l'inflation.
Et il va falloir que tu m'explique pourquoi tu opère une distinction entre salarié et épargnant, sachant que le premier est aussi, souvent mais pas exclusivement, le second.